L’Octant Géante Rouge Best Bitter Rousse 4% 33 IBUs

ogrLa cote OO : B+

Un bon test.

La bonne vieille bitter, pleinement orgifiée à l’olfactive, comme il se doit, peu caramélisée ni sucrée.   À l’olfactive du moins ça démarre de manière très bien sentie.  Le houblon ouvre la bouche mais le grain sec livre bien la promesse de la best bitter.  Côté finale aucune surprise, mais encore une fois on ne peut pas dire que l’octant ne livre pas la marchandise en matière de vieux classique.  Bitter bien évidemment, sans dire que c’est ma best bitter, c’est une rousse à l’orge assez solide qui permet assez facilement de déterminer si l’on aime le style ou non.

 

Tête d’Allumette Tête Carrée Bitter anglaise minérale 4.1%

ta_2019_1La cote OO : B-

Carré oui, minérale oui, anglaise oui,  mais manque un peu de tête.

Bien dorée pour une bitter, c’est davantage le grain mielleux que l’on hume, plus que la bouche qui est à la limite de l’aseptisé… un peu décevant quoi, car on aurait aimé un peu plus d’houblons, malgré que le côté asséchant minérale y est bien.  Le houblon vert est tempéré en finale et prouve hors de tout doute que « bitter » a une autre signification qu’amer en Angleterre, certainement moins qu’en Amérique du côté west coast.  Non, au finale elle remplit bien le mandat même s’il ne s’agit pas d’un incontournable.

Les Grands Bois La Partie Parfaite Bitter fumée barriquée avec brettanomyces 7.3%

gbppLa cote OO : B

Parce que c’est bon du pain multigrain bien fait.

Avec une bière autant multigenre, le nez pourrait être plus varié et surtout plus fumé; peu de trace de fumée ou de bitter à l’olfactive.  Le goût est entre lichtenhainer (un peu sûre mais peu fumée) et bitter (assez houblonnée).  La finale s’approche passablement de la Boson de Higgs mais avec un peu moins de magie et beaucoup de chêne sur le bout de la langue.  Au finale, même si les éléments sont assez disparates l’ensemble tient la route, pas au point d’une partie parfaite mais un bon score au finale.  Si c’était moi je crinquerais un peu plus la dose de grain fumé au bois de noyer.

Albion Albion Bitter classique en cask 4%

albion2Quoi de mieux qu’une bitter pour un pub scottish?

La cote OO : B

Parce qu’un massage peut avoir un plan et une méthodologie tout en restant pleinement agréable.

Du grain classique et tranquille, le côté cask semble se dévoiler dès l’olfactive, de manière un peu fruitée d’ailleurs.  Très intéressante, un peu ailleurs où je pensais qu’elle allait atterrir mais molle (c’est une bitter après tout) ce qui ne veut pas dire que le malt ambré ne caresse pas bien la langue.  La finale est encore plus veloutée et fait penser que c’est définitivement une bière qui doit d’être bue pas trop froide.  Posée et méthodique, une bitter un brin boisé qui fait tout autant traditionnelle que naturelle.

Bryggjan Brugghús (Reykjavik Islande) B-Normal English Bitter 4.2% 28 IBUs

Belle mousse au soleil qui précède un nez ultra standard – ou plutôt Normal, pas trop sucrée mais très bien « orgéifiée ».  On pouruist le feeling « légitime » en bouche où le grain est ample et généreux, et qui se conclut par une longue finale fruitée.  Pour une bière qui se veut un classique de pub, ça fait fancy et ça reste de très bon goût.  Parfois la normalité ça peut être une très belle qualité.

La cote OO : B

Parce que c’est celle qu’on siroterait pendant des heures sur le quai à Reyk.

Boldwin Bitter Extra Spéciale Rousse B16 5% 32 IBUs

boldwin_esbAu début, il est difficile de comprendre pourquoi la double appelation Rousse et Extra Special Bitter; toutefois en l’aperçevant dans le verre on comprend plus aisément car pour une ESB on est en territoire pas mal plus ambré que brun.  Le nez vient jouer les trouble-fêtes dans cette pensez car c’est celui auquel on peut s’attendre avec du malt bien chauffé et qui fait un peu biscuit, le tout peut-être poussé par des houblons à tendance anglaise.  La bouche est certes très imposante avec le même malt mais on laisse un peu tombé de le biscuit pour me rappeler certaines altbier ou oktoberfestbier.  La finale reste justement dans ce même registre en ramenant le focus sur l’orge, pour conclure une ESB très variée mais peut-être justement un peu trop varié.

boldwin_esb2La cote OO : B-

Parce qu’elle ne plaira pas à l’amateur d’ESB ultra-traditionnel, mais est aussi une bière un peu passe-partout, ce qui semble le but visé par cette microbrasserie particulière qui se targue de ne pas faire des bières de dégustation mais bien de soif.  À ce point donc elle réussit, mais on n’appelle pas son cousin brittanique.

Enfin, petite note design:  Boldwin ont beau se targuer d’avoir un bon concepteur de contenant, cette cannette est probablement l’une des plus passable du domaine.  Même si c’est le contenu qui doit primer évidemment.

 

 

HopEra Bitter 5%

hopera1Parce qu’une bitter ça devrait toujours être biscuitée à mon humble avis… on retrouve donc la pâtisserie sur un fond d’orge et d’houblonnage légèrement supérieur à la moyenne, qui amène des saveurs de fraise et d’orange.  Gustativement, l’amertume appuie sur la pédale (après tout, une bitter, c’est bitter) mais roule en territoire anglais.  Cependant, au fil des gorgées l’amertume qui fait davantage American Pale Ale fait son travail pour charmer les amateurs d’IPA (comme leur pale ale d’ailleurs).

La cote OO : B-

Parce que malgré qu’elle n’est pas très anglaise pour une bitter, ça reste bien fait.  Un choix éditorial peut-être?

Tête d’Allumette Tête Carrée Bitter anglaise minérale 4.1%

ta2La bitter, cette bière dont le nom demande un respect de l’amertume et non la démesure… ici c’est justement mi-agrume mi-caramel, dans un confort olfactif qui ouvre la bouche à l’amertume qui semble se cacher dans la finale.  Celle-ci garder néanmoins son amertume à un niveau plus qu’acceptable tout en conservant un caractère anglais de bière de divan de public house.  Superbe démonstration du style donc.

La cote : B+

Parce que my darling!  Les anglais s’y connaissent en matière de bière d’été, et Tête d’Allumette aussi.

Rock Bottom (Indianapolis IN) Cask conditioned ESB

À l’image d’un rye whiskey, le bitter est pour moi un style particulier et similaire à la fois.  Ici c’est en version plus épicée que l’épine dorsale souvent rencontré, avec un baril qui se goûte en vanille et de la gazéification généreuse qui appuie bien le grain.  Même chose en finale : j’ai l’impression de goûter à du jus de grain intense, qui se conclue (presqu’heureusement) de manière plus douce.

La cote : B

Parce qu’elle mérite chaque mot dans son nom Extra Special Bitter.

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Second District (Philadelphia PA) FairlyRarely Multi-grain American Bitter 6%

2d2B  On devrait y avoir droit plus souvent.

Belle couleur orange pour une bitter, cependant la surprise est de courte durée car ça a malheureusement le nez d’une IPA sur les freins.  En bouche, c’est immédiatement la balance et le mélange des céréales qui sont impressionnants, le tout dans une finale de bonne longueur.  Bel équilibre surprenant avec le gruau, le sarrasin et le seigle de la recette.  À découvrir donc.