À la Fût Cancan Western Triple blanche vieillie 2 ans en tablette de dépanneur 8%

Cote OO : B+

Pas besoin d’un PhD pour bien réussir.

D’emblée, les attentes sont plus ou moins fortes ne sachant les conditions plus ou moins bonnes du dépanneur et de l’éclairage des 24 derniers mois sur cette bouteille.  Le nez belge est pleinement régulier et très porté par les levures, n’était-ce du blé pour arrondir le tout on dirait davantage triple belge que triple blanche.  A l’instar de l’olfactive les levures s’occupent des papilles et la céréale semble un tantinet plus mince, on avale donc cette bonne dose de funk pour y retrouver du houblon un peu fatigué d’abord mais surtout du pain a levain qui n’a pas la subtilité comme épithète.  Est-ce que sa jeunesse ardue en dep l’a bonifiée? Bien que l’on sente que ça l’a altéré elle est loin d’être à dédaigner. 

Haliburton Highlands Brewing (Haliburton ON) Pearadise White beer with pears 5%

Cote OO : B

Atypical coherence.

More opaque than white, the bear wears its summer coat while the pear seems only there to calm down the hops.  However, the fruit blends very well with the wheat, whereas the finale seems to present some grain of paradise present in some beers of New York State’s Ommegang.  This sould then be drank and considered as a whole, to reach the conclusion of a wholesome white beer but first and foremost, a coherent one despite a fruit that is seldom encountered in the beer world.

Brasserie Dépareillée Blanche du Magwa Blanche aux fraises, basilic et poivre noir 5.5%

bdbmLa cote OO : B

Autrement bonne.

Malgré les 3 ingrédients peu rencontrés dans une blanche, le nez est assez standard, bien porté par l’épice du blé.  Même chose en bouche où l’on doit attendre les secondes pour que la fraise sorte, mais toujours pas de basilic ni de poivre, qu’on ne sent en peine en finale.  Le basilic toutefois finit par coller pour donner une bière estivale, à ingrédients, mais qui parait toute aussi standard qu’une blanche orange-coriandre.  Ça fait du bien un peu de variété, et ici on l’a fait avec bon goût.

Malbord Le Voile de la Mariée Blanche au chanvre 5.5%

mvmLa cote OO : B

Le voile a plusieurs couches, toutes intéressantes à lever.

Si le chanvre pouvait vous refroidir, ce n’est pas à l’olfactive que vous allez avoir peur : une blanche orange et beaucoup de coriandre vous accueillera de manière très détendue.  On remarquera une petite pointe d’amertume un peu inhabituel à son entrée en bouche, mais la coriandre – où ce qui semble l’être – revient rapidement sur les papilles.  Une fois avalée, c’est au blé dans toute sa gloire, puis un peu d’épice funky, surement le chanvre.   Au fil des gorgées on y rajoutera même un fil de popcorn au beurre. Un peu « différent pour le trip d’être différent » mais en demeurant conservateur sur le reste, on a droit à une blanche que la majorité des amateurs aimeront.

Pit Caribou Hors-Piste PESAQ Bière blanche fermière 4%

pcpesaqLa cote OO : B+

Ça goûte chenous.  « FAITe ICItte » comme ils disent à Percé.

Allume la curiosité immédiatement : si l’on mélangeait une blanche orange-coriandre et un bière moyennement brettée, est-ce que c’est le genre de nez qu’on aura?  Bien fermière – d’autres pourraient dire rustique l’orange fait bon ménage avec les levures.  Bien qu’un peu molle d’abord, la fine gazéification qui semble totalement naturelle est rafraîchissante, et l’orange tourne au citron.  La finale est étrangement sèche, et c’est probablement le contenant mais on semble détecter quelque chose de forestière, du sapin en fait.  Bière sûrement, blanche oui, fermière évidemment et forestière.  Parfaitement québécoise aussi.

Le Naufrageur Série Ale Amérindienne Sumac Blanche aux petits fruits 4.5%

nsbfLa cote OO : B+

Extra… tout une différence en « ordinaire » et lorsqu’elle précède ce mot.

Si l’on compare le fruit (ou la fleur?) de sumac et la couleur de cette blanche, on est pas mal « sur la coche ».  Pour le nez, pensez à quelque chose entre la cerise et la framboise, le tout recouvert de crème fouettée  à la vanille.  Elle se veut par contre assez sèche en bouche et particulièrement astringente, brûlant le dessus de la langue sans trop y pénétrer.  La finale est dans la même voie, et c’est là qu’on réalise que le sumac est davantage une question de feeling que de goût.  Encore une fois le Naufrageur réussit particulièrement bien avec sa série ale amérindienne, en explorant la blanche aux petits fruits dans un goût similaire à la très connue blanche aux framboises, mais avec une dimension supplémentaire.  Bravo et merci au sumac, à l’églantier et à la groseille.

Brasserie Générale Dandy Blanche Witbier 5%

bgdnadyLa cote OO : B

En radeau sur l’Atlantique, assez pour sentir le houblon américain (ou beauceron dans ce cas-ci) mais aussi pour fleurer la wit belge.

La blanche est un choix simplement magnifique ou magnifiquement simple pour l’état : ça goûte la bière, ça rafraîchit et ça plaira à presque tous les palets.  Cette dandy le fait bien en servant les traditionnels orange et coriandre, mais en version « pédale douce » et accompagné de vanille à l’olfactive.  Gustativement les houblons sont plus prononcés et ses cocottes semblent très mures, ce qui se goûte aussi en finale.  Pas très loin d’une hybride pale ale et blanche, c’est un bon pari pour la Brasserie Générale afin de plaire à un maximum de personnes.  Une belle nouveauté de la BG qui peut faire dans le plus éclaté mais qui lorsqu’elle vise plus bas dans le tableau de l’originalité fait assez souvent mouche.

À la Fût La Blanche du Rang des Pointes Blanche à la camerise 4.2%

alfbrdpLa cote OO : B

Ptit coin confo du Range des Pointes, spécialement en digestif de travail de ferme.

Toute sauf dotée du subtilité visuelle, le nez est mieux pesé, et bien que la camerise – ce mélange de framboise et de bleuet à la gustative – est évident, le blé s’en sort vraiment pas si mal.  Toutefois là où le nez était efficace, la bouche est un peu démesurée par son fruit, et pas assez, étrangement car peu sucrée aussi.  En finale et aftertaste, la camerise revient de manière mieux sentie, un peu plus complexe aussi.  J’y préférerais la plus simple et hyper efficace Mékinoise, mais tant qu’à tomber dans les fruits la talle de camerise d’À la Fût est de bon refuge.

Le Presbytère Blanche d’Émilie Blanche Belge 4.7%

pmb-1La cote OO : B

Adaptabilité, franchise et facilité.

Très lilas, et pour le côté céréale on est dans le Sugar Crisp, il faudra donc la boire pour y trouver les levures davantage belge, spécialement avec le côté du pain qui explose en finale.  Simple certes à analyser, la seconde gorgée l’est encore mais ce n’est pas une bière insipide pour autant :  bien houblonnée pour une belge (sans être amère, loin de là), c’est le printemps belge sans contredit.  On enfile ensuite les gorgées e pas une n’est plus compliqué, mais pas une plus désagréable non plus.  Franche et simple, et souple.

L’Oxymore Microbrasserie Blanche de Type Belge 4%

oxblLa cote OO : B-

Un coupe-pizza : l’orange n’est pas seulement ronde, elle tranche parfois.

Orangus maximus, la coriandre n’est pas au rendez-vous mais pour le reste, ça semble une blanche tout à fait correcte.  Elle piquera ensuite la bouche, mais le curacao (l’orange) vivote bien malgré une bière assez sèche merci.  Pour ce qui est de la finale, la fine herbe se pointe et se prolonge à travers l’aftertaste, lui aussi sec pour une blanche d’été plus rafraîchissante que réconfortante, avec une petite pointe de houblon bien placée en bonus.