Pas de la condensation, mais vraiment plus opaque que la vieille édition.
Un an plus tard, le Capitaine reprend le large, mais à quoi ressemble le bateau de celui qui a passé un an et des poussières en cellier?
Première différence marquante : l’instant de prendre la photo, d’une édition vieillie plus moussante et limpide l’odeur semble trappée sous la surface et elle semble beaucoup plus salée. Probablement parce que le houblon Sorachi Ace a coulé par le fond avec les mois de vieillissement. Quant à l’aspect plus laiteux de cette bière sûre, on le trouve beaucoup plus facilement dans la version jeune.
En bouche l’aînée est plus sèche que la cadette et moins salée que son nez laissait présager. Moins goûteuse que par les souvenirs aussi, on passe donc à la plus jeune moins cinglante, plus salée mais aussi plus vivante de son houblon qui amène une touche de petites fleurs blanches en sortie. La seconde gorgée sera donc fatidique au jugement de la version vieillie : le long séjour en cellier n’a pas été des plus bénéfiques – il fallait peut-être s’y attendre avec ce type de bière et ce taux d’alcool aussi.
Constat finale? Ne pas la laisser vieillir. La meilleure pêche est faite directement sorti du port. Et pour ce qui est la plus jeune, c’est une bière digestive parfaite à la suite d’un lourd repas, qui nous fait aimer les bières légères et où la simplicité l’emporte.