S’il y a quelque chose que l’auteur de ces lignes à appris après environ 50 visites de brasseries, c’est qu’on est mieux d’avoir nos attentes basses et au pire d’être surpris (chez Waller à Ottawa et à Sawdust à Gravenhurst. Difficile donc de s’exciter pour une lager un peu anonyme de Bancroft (sans dire au milieu de nulle part, disons que ce n’est pas la destination la plus couru d’Ontario), mais bon. Attentes basses.
Cote OO : B
Trop souvent, en région plus isolée, on se permet de garrocher des ingrédients peu onéreux afin de rivaliser microbrassicolement avec la Bud Light du vieux bar du village. Heureusement, à Bancroft on n’a pas décidé de prendre la route la plus facile.
Malgré sa mousse très serrée, il s’agit immédiatement d’une lager citronnée et très bien (pardonnez-moi le terme) orgifiée, et ce malgré une teinte qui laisse la filtration sans équivoque. Le citron suivra du nez aux papilles et amène une fraîcheur, le tout dans une tenue en bouche des plus légère. Enfin, l’agrume passe au miel avant d’être emporté par le grain qui dominera la finale, pour être accompagné par du houblon à tendance allemande en sortie de piste de danse. D’accord, on ne fait pas l’heure en voiture nécessaire pour y parvenir à partir d’une ville de plus de 5000 habitants, mais en périple trans-ontarien, cette lager se révèle un bien gentil pit stop.