Le Presbytère Hymne à la Mort Imperiale Berliner Weisse 9.7%

Ce n’est pas tous les jours qu’on peut faire face à une berliner weisse qui frise le 10%.  On espère certainement qu’elle va nous défriser un peu!

Cote OO : A-

Parce que même très froide la bière ça peut marcher sur une peau d’ours.

Ça fait toujours du bien de voir une berliner weisse de couleur et de nez normal; oui trouble et oui remplie, mais alors remplie de lactobaciles mais pas de flaflas outre une rondeur qui semble déjà palpable au nez.  Bon, tel que prévu, la bouche est lourde, un peu agrume et le blé pesant, mais on touche juste la bonne note d’acidité aussi.  Et si l’on voulait être convaincu de l’alcool, une fois en gorge aucun sceptible ne serait pas confondu-du-du : avec des notes de sucre candi et de pain de certaines belges, on peut goûter à quel point les levures ont travaillé fort, et même lorsque bue très froide elle saura vous réconforter même si elle ne goûte pas si l’alcool que cela (lire ici, chaude mais traître aussi).  On conclura par une berliner weisse un peu orangée, qui fait belge à la limite; elle se révèlera donc difficile à size, mais pour les plus puriste du style un délice.

Pit Caribou (Collab Broadway Pub) Black Imperial Berliner Weisse (revisite) 7%

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Toujours de la difficulté à déchiffrer l’étiquette.  Une vache avec une couronne de blé pour célébrer la principale céréale de la berliner weisse?  Peu importe, on aime bien.

On oublie jamais sa première berliner weisse.  Et quel moyen de commencer qu’avec celle-ci, l’une des premières dispos au Québec.  Maintenant, vieillie 3 ans et surtout 3 ans après l’arrivée de la vague des bières sûres au Québec, elle figure comment maintenant?

La cote OO : A

Ce ne sont pas tous les films d’horreurs scandinaves qui sont bons, mais quand ils le sont…

Le cola de l’oud bruin, de la vanille et du yogourt de certaines bières funky et un fond de fruit sauvage indéterminé ouvre les hostilités olfactives et bien que pas du tout semblable en matière de flaveurs, c’est une expérience digne de la Boson de Higgs d’Hopfenstark.  En bouche c’est le fruit qui se précise vers de la mûre… bien mure… et de l’acidité toute à fait appréciable.  La finale colle davantage aux dents, tourne au vinaigre balsamique et s’éteint sur une longue et sèche ascension.  Pour tous les goûts pas du tout, et bien que vieillie environ 3 ans en frigidaire et en cellier, elle n’a pas perdu de sa fraicheur ce qui en fait facilement, très facilement une cible de choix pour qui en trouverait encore.  On ne peut donc souhaiter qu’ils répètent l’une des meilleures collabos de micros québécoises.

Cap Gaspé Belle Baie Berliner aux fruits indigènes du Québec 4%

cpbbLa cote OO : B-

Ça en prend une.

On ne sait pas quel fruit donne cette couleur mais on parierait sur la camerise avec le nez un peu bleuet et un peu framboise.  Les lactos sont moyennement balancés mais l’ensemble est bien appétissant, et pour la bouche c’est le fruit, le fruit et le fruit.  Pour la finale, c’est toujours (en presque uniquement) le fruit d’abord, mais elle semble se complexifier en aftertaste – après tout elle contient baies d’aronia, framboises, fraises, bleuets et amélanches).  Simple, on estime qu’en 2020 ça prend une bière sûr par micro et ça pourrait l’être.  Pas celle qui nous fait faire le tour de la Péninsule, mais on ne rentre pas à la maison non plus.

Le Naufrageur Santa Frambuesa Imperial Berliner Weisse Framboise 7%

nsfBlanche à la framboise? Ouan.  Sûre à la framboise? Ok.  Imperial Berliner Weisse Framboise?  Je suis certainement intéressé. 

La cote : B-

Muscles chétifs mais bonne colonne vertébrale.

Framboise et framboise, je ne peux pas dire que je suis emporté par le fruit de cette berliner weisse qui semble tellement prévisible.  L’arrivée se veut joyeusement lourde, avec du blé qui se sent sans se gouter.  Pour la finale, on rentre plus profondément dans la fraise et si elle est un peu rectiligne sur le fruit, elle es tbien texturée de céréale et surtout bien sèche.  Et bien qu’elle ne fait pas ses 7% on sent que c’est une sûre à la framboise qui dépasse légèrement ses congénères.  Pas certain que je ferais un si gros détour, mais en matière de bière à la framboise il se fait très facilement moins intéressant.

Riverbend Berliner Weisse à la camerise et herbes boréales 5.6%

rbwLa cote OO : B

Des fruits de Côte-Nord.

Rubis et empreinte de la signature caractéristique mi-framboise mi-bleuet, si l’on se fie seulement à la couleur, on va vivre une expérience intensément fruitée.  Pour l’arrivée en bouche ce sont les herbes qui volent la vedette (je dirais thé des bois et armoise), spécialement quand on verse le fond de la bière avec ses sédiments, tandis que la finale est sur la camerise passablement plus sèche.  Une berliner weisse comme je les aime, non pas renversé mais appuyé par le fruit et des épices un peu difficiles à cerner, une bière de collation.

Champ Libre Mini-Surette Citron-Lime-Romarin 4%

clMSLa cote OO : B

Les fruits avant les herbes.

Lactobaciles bien présentes et principalement le citron et la lime, tandis que le romarin est loin; à date ça semble bien fait et pas très loin de la Berliner Weisse.  La bouche est sur la lime d’abord puis le citron et toujours peu de romarin… peut-être pour la finale?  Plus ou moins mais très bonne astringence et de sécheresse sur les côtés de langue.  Pas assez de romarin pour l’indiquer sur la cannette, mais au moins la Berliner Weisse est bien faite, estivale mais qui respecte le caractère de cette bière de blé typique.

Saint-Houblon Série Berliner Weisse Sour Cassis, Cerise et Groseille 4.7% 0 IBUs

shsccgLa cote OO : C+

Beau mélange, mais pas les bonnes proportions.

Une bière à trois fruits, c’est souvent davantage du jus que de la bière.  Le nez donnera certainement cet impression avec le cassis d’abord, puis la cerise.  Pour la groseille, il faut se forcer davantage.  Tout comme on trime beaucoup en bouche pour y trouver de la bière, on pourrait d’ailleurs facilement imaginer une berliner weisse avec sirop qui goûte moins le fruit, celui-ci ne laissant absolument aucune place au blé, mais peut-être à la groseille après quelques gorgées.  Pas mieux balancée en finale et encore plus portée sur la cerise, c’est un jus de fruits qui plaira sûrement aux amateurs de drinks d’été, mais choquerait peut-être l’Allemande du Nord-Est.

Hopfenstark Boson de Higgs Berliner Weisse Rauchbier Saison vieillie environ 3 ans en cellier 3.8%

hbdhLa cote OO :  A+              

Whatever.  Fraiche, un an, deux an, trois ans.  Whatever.

À quel point une sour ale peut-elle tenir en cellier?  On poursuit l’expérience à 3 ans avec l’une des meilleures bières au monde selon l’auteur de ces lignes.  On y trouvera un nez autant fumé que légèrement vanillé, comme s’il avait séjourner en barrique de chêne neuf un certain moment.  C’est fraîchement et franchement alléchant mais assez différent de la version fraîche.  La bouche est sûre, c’est évident, mais c’est le houblon et les levures qui ressortent plus à ce niveau… sans oublier la fumée pas très dense mais bien visible.  Pour conclure, c’est l’explosion du bois de pommier qui a chauffé l’orge, et qui me raccorde à mes anciens sentiments.  Plus amortie… pour une rauchbier… mais certainement à la hauteur de mes attentes, quoique légèrement plus houblonnée.  Un succès renouvelé donc, même après 3 ans.

Big Slide Brewery (Lake Placid NY) Berliner Weisse with raspberry syrup

bsbrbwLa cote OO : B

Une bonne base est le secret pour la sauce.

Belle apparence, mais qu’en est-il du goût?  La framboise est bien présente sans être surpuissante, et la bouche est très sèche, à la hauteur de leur berliner weisse traditionnelle.  Pas très longue mais avec de la framboise rémanente, la finale reste bonne mais pas à dire que je m’en commanderais d’autres avant de prendre la version nue.  Je l’essayerais bien avec d’autres sirops d’ailleurs (surtout celui de petit muguet).

La Fosse Bermudas Berliner Weisse au melon d’eau 4.5%

fosse2Le défaut – ou la qualité – du melon est qu’il est difficile de le faire gouter sans devenir éhontément sucré. Comme la fosse aborde-t-elle ce fruit?

La cote OO : B-

Pas mauvaise, juste moins bonne.

Assez sèche, elle est assez, voire très peu bavarde en bouche.  C’est donc ainsi que l’on retrouve cette Berliner Weisse qui ne semble pas être vraiment arrondie par des levures de style lactobaciles.  Pourtant la bouche est bien ronde mais elle semble aussi sucrée… peut-être un relent de leur gose?  La finale est sèche et montre finalement son fruit, tranquille, comme il se doit en fait.  Tranquille par son fruit mais extrêmement buvable et légerèment teintée par un houblon qui semble assez agrumé, elle souffrira le jeu de la comparaison avec la Clément Gingras, pas mal plus caractèriel.  Ç’en fait une mauvaise bière?  Pas du tout, simplement moins inoubliable.