Malbord La Capitaine Roots British Special Extra Bitter 4%

mcrLa cote OO : B-

Ça peut être tempéramental un anglais?

Qui dit ESB – ou plutôt dans le cas ici présent SEB – dit du malt biscuit et on a d’ailleurs droit à du biscuit sucré, qui n’est pas extra bitter, pas du tout.  L’arrivée en bouche déçoit un peu car ne subsite que de l’amertume sur le bout de la langue (c’est correct après tout, il en fallait) mais ça manque un peu de corps à mon goût.  La finale recentre et recadre, on se rappelle l’orge et l’amertume, tous en même temps.  Une bière « en moments » où on y va avec le confort avec la nouveauté.

L’Emporium Edison ESB 6%

eeLa cote OO : B

Pour le pub à Sheffield.

Une vrai ESB de pubs de cols bleus anglais: du gros malt (plus que le liquide qui a une jolie teinte rougeâtre au travers du brun ne laisse le croire), un peu crasseux mais tres généreux.  La bouche est mild – dans le sens de tranquille – et abordable mais le malt rentre profondément sous les papilles.  La finale est pleine de personnalité et c’est vraiment une bonne ESB de pub malgré que je la prendrais un peu plus houblonnée… à l’anglaise évidemment.

Microbrasserie du Lac St-Jean Zodiaque du Lac ESB vieillie sur Brett Carcajou ascendant haguissable 6%

lsjzdlesbQuand on parle d’un concept intéressant… ESB et vieillissement sauvage sauront nous la faire choisir dans les nouveautés du moment.

La cote OO : B

Parce que c’est la traversée de la manche direction continentale en sens unique, mais sans contredit une belle croisière.

Se versant presque comme un vin d’orge très épaisse et dotée d’une couleur brune rougée très opaque, on ne sait vraiment plus où se diriger lorsque l’on fait face (ou nez) au profond funky du nez où le malt ne se démarque que par son caramel.  La bouche est encore plus sauvage et il est facile de croire que la ESB ne servait que de base plutôt que de destination.  On tombe donc dans les cerises, le rance, le foin un peu trop jaune et toujours le côté syrupeux du visuel qui revient hanter le bout de la langue.  La finale est dans le même ton mais accompagné d’un poivre noir qui rend le tout plus sec, toujours sans donner le moindre signe de son inspiration anglaise.

Très certainement le marché visé est celui de l’amateur de brett, j’aurais donc de la misère à la servir à un anglais qui ne veut pas sortir des sentiers battus.