Catskill Distilling Co (Bethel NY) 80% Buckwheat 20% barley 42.5%

cdbDoux et sucré, l’épice “à la rye whiskey” est du côté mince et peu profond.  Côté bouche, c’est visqueusement glissant (ça paraissaiit juste à en voir le verre) et la chaleur est bonne mais il y a aussi un côté non naturel comme les trop jeunes whiskies de Tuthilltown.  Tant qu’à accélérer le vieillissement en baril trafiqué, autant l’essayer avec des grains étranges, même si ça en reste un whisky de curiosité sans plus.

La note : 81.5%

Parce qu’elle a trop peu de détails sur la bouteille et trop peu de détails dans le goût.

Stroudwater Bourbon Whiskey 45%

stroudwater82%  Une bonne pousse à qui ne manque que le tuteur et le temps.

Bizarrement jeune au nez, mais sans les défauts parfois vus dans la jeunesse.  Côté goût, c’est le maïs qui mène rondement sans toutefois éviter une trappe de ciment poussiéreux, avant la finale plus standard (et proche du single malt) qui se dirige dans une bonne direction mais de manière pas totalement convaincu.  Rien pour tomber amoureux mais on va essayer de s’en rappeler pour y revenir une fois majeure et vaccinée.

Stroudwater Rye Whiskey 45%

stroudwater82.5%  Correct pour le néophyte.  De la dégustation et de la microdistillerie.

Doucement parfumée, le seigle est sur le côté fancy de la poussière et du bonbon, qui n’a rien à voir avec leur rhum plus qu’ordinaire.  Même chose en bouche où le bois très jeune – sûrement de premier remplissage – amplifie le taux d’alcool légèrement supérieur à la moyenne des rye.  La finale est encore plus dans le bonbon et côté aftertaste c’est assez long merci.  Rien d’extraordinaire mais pour une micro débutante ça peut être ok en attendant de faire vieillir plus longtemps leurs spiritueux.

Liquid Riot Old Port Straight Bourbon 2+ fresh oak

82%  Bien mélangé et parfait pour les mélanges.

Avec le maïs qui vient vraiment amadouer le côté trouve jeunôt de leur whiskey de seigle et de gruau, le nez s’en tire très bien, de manière un peu plus poussiéreuse, mais pour quelle profondeur?  Et bien, on poursuit de s’enfoncer dans les céréales avec le sarrasin, pour une bouche mieux qu’escomptée sans être très bourbon, surtout avec l’anis qui donne au tout le feeling d’un rye.  On corrige enfin tout doucement le tir avec une finale légèrement caramélisée efficace, pour conclure un whiskey qui n’a rien de grandiose (manquant un peu de cohésion) mais avec un coefficient de mixologie des plus élevé.

lr4

Liquid Riot Old Port Straight Rye whiskey 2+ years

lr376.5%  Quand on se sent obligé il peut arriver de moins se forcer.

Le rye: un passage qui semble maintenant obligé dans le monde de la microdistillation américaine… à tout le moins, la couleur semble sur la coche.  Le nez par contre?  Le nez de la mythique Tuthilltown à ses très humbles et plus ordinaires début.  Même chose en bouche, mais avec un petit côté épicé qui s’éteint avec la tendance très vanillée de cette microdistillerie.  Buvable, mais vraiment pas à la hauteur des attentes.

Liquid Riot Old Port Single Malt Cherrywood smoked 18+ months

lr4

88%  Une bouteille qu’on voudrait voir plus rapidement une fois qu’on l’a connue.

Une liqueur à la vanille?  C’est doux doux doux, du cacao et de la vanielle à profusion, si bien qu’on a peur que ça soit trop puissant pour les papilles.  Ceci ne nous freine pas pour s’y plonger… curieusement piquant, on est immédiatement transporter dans les whiskies du Speyside un peu plus austère (pensez Longmorn-Glenlivet 12 ans) avant une finale encore plus surprenante de feu et de fumée qui disparaissent tout deux après quelques secondes derrière la vanille.  Contre l’intuition, c’est peut-être un whisky qui profiterait de vieillir moins longtemps à moins qu’on réussisse à dompter la vanille.  Le cas échéant on aurait une bombe sous la main.

Liquid Riot Old Port Oat Whiskey aged 19+ months

81.5%  Un dernier coup de coeur pour ne pas craindre la suite.

Eeeeeeeech.  Désolé, mais ça respire la jeune microbrasserie avec du carton et beaucoup de plasticine pour enfants.  Pas beaucoup d’attentes donc, ce qui tombe bien car c’est tout aussi brouillon en bouche, malgré que bizarrement ça doit bien marcher en cocktail.  Puis on tourne un coin, pour se retrouver en finale de bois et de vanille dans une chaleur qui s’étire, spécialement sur le devant de la langue.  Pas mauvais pour débuter mais je m’attends à mieux pour les autres whiskeys de l’établissement.

lr4

Catoctin Creek Batch B15GL8 Roundstone Rye 100% Rye 46%

ccr87.5%  100% seigle, 100% authentique.

Épicé sans être savonneux, du grain très profond où heureusement il y a un peu de sucre pour contrebalancer l’alcool qui semble être à 56% et non à 46%.  Ce même alcool est d’abord sans pitié pour les papilles mais s’atténue avec les secondes pour ne laisser qu’un beau piquant sucré, à la manière d’un toast de pain de seigle au caramel grenache et au poivre noir (jamais essayé mais après ce whisky, j’aimerais bien).  L’aftertaste est toujours aussi long et puissant, mais il me manquerait la rondeur d’un baril un peu plus sec.  Avec un peu plus de vieillissement pour l’arrondir, on parlerait possiblement de mon meilleur rye à vie.

Four Roses Single Barrel Warehouse HW Barrel 35-4A

frsb88.5%  Replonger dans le Kentucky profond.

Très traditionnel comme bourbon, la corde à bateau sort aussi bien que les épices et les dattes.  En respirant toutefois le fruit devient ineffable, et en bouche c’est l’alcool qui l’est; on est alors forcé à l’avaler plus rapidement (spécialement si c’est le premier de la journée).  L’immense chaleur sucrée de crème glacée noix/érable retentit donc jusqu’en finale.  Une belle petite bouteille, pas nécessairement pour les néophytes et peut-être un peu trop franche, mais certainement pas de mauvais sentiments.

Gristmill Distillers Rusty Piton 100% NY Corn Whiskey Batch 2 Bottle #54

rpm

85%  Bien que les moonshines sont maintenant très communs, même si celui-ci s’inscrit dans cette veine, son petit côté sucré vient un peu le sortir du lot.  Et tant qu’à en avoir un (un must dans mon armoire à whisky), aussi mieux qu’il soit fait près de la maison.

Tout ce qu’on peut s’attendre d’un corn whiskey : du maïs (and lots of it), du vinaigre et un peu de poussière.  Rien de nouveau mais super franc.  Puissant en bouche, c’est le courant de la Ausable River qui se déchaîne pas mal plus que le pourcentage d’alcool pourrait le laisser croire.  La finale est toute de maïs, bien sucré, et assez longue pour un whiskey qui n’est pas vieilli.  En conclusion, rien d’extraordinaire donc une belle petite valeur sure.