Ray Brook Brewing (Ray Brook NY) Art Gar-Dunkle Dark German Lager 5.6%

rb_march20La cote OO : B

Apprivoiser avec effort.

Grain roti à la mode allemande, tandis qu’au goût elle est singulièremen tranquille et vraiment pas crasseuse, avant une pointe de caramel en fin de bouche.  La finale est toujours caramélisé mais pas trop d’esthers souvent rencontrées dans les allemandes, avec des gorgées subséquentes qui me rappelle le malt de la UBU du village voisin.  Un bière qui gagne à être bue en pinte afin d’en capter les subtilités au fil des gorgées.

Von Trapp Brewery (Stowe VT) Dunkel 5.7% 22 IBUs

vt1La cote OO : B-

L’ennui croit en se multipliant.

Trop claire pour un dunkel, et pas beaucoup de nez non plus; aucune surprise donc de trouver dans cette dunkel un développement de saveur lent et méthodique.  Qui dit dunkel ne veut pas nécessairement dire trop sucrée, même qu’en finale on peut y trouver un peu de beurre.  Avec un petit croche, assez traditionnelle, bien mais sans plus.

Boca Negra (Tijuana Mexico) Dunkel 5%

bocanegradunkelLa dunkelweizen n’est probablement pas le premier style qui vient à la tête quand on pense à la Revolucion Avenidad de Tijuana.  On se la sert donc pour y découvrir une couleur à la hauteur des attentes du style, et d’un nez de caramel épais et lourd en paire avec le visuel.  Derechef en bouche : c’est épais, un peu teinté de blé, pas du tout amer mais surtout de bon goût.  Enfin, une fois en gorge le houblon est discernable sur la langue, mais sans plus pour conclure l’expérience de grains plutôt que de plante verte.  Sans avoir un côté de banane et de clou de girofle propre aux weizens plus sobres, on a toutefois droit à une dunkel qui à yeux grands fermés pourrait sembler parvenir directement d’Allemagne.

La cote : B

Parce que ce n’est vraiment pas une bière pour les chaudes journées crevantes à Tijuana, mais assez parfaite pour ses soit-disants froides soirées d’hiver.

Brugghús Steđja (Islande) Steđji Icelandic Northern Lights Dunkel 5.3%

stedji3« Caramélisée » est le mot crié par le nez de cette bière, et c’est peut-être la teinte de rouge mais elle peut faire penser à une rousse avec un petit accent sur le sucre (naturel, Steđji mettant l’emphase sur le « no added sugar 100% natural »).  Le caramel s’avance ensuite d’un pas méticuleux sur les papilles, prenant son temps pour se faire sentir.  Le confort est ensuite exceptionnel en finale où rien ne choque, rien ne surprend mais malheureusement, ce n’est pas la corne d’abondance pour l’aftertaste où tout semble suspendu avant qu’on ait pris plusieurs gorgées et que le sucre d’orge ne se fasse découvrir.  Probablement trop facile, une bonne bière de dimanche soir par exemple.

La cote OO : B

Parce que l’Allemagne a sûrement son petit côté doux aussi.

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La Forge du Malt L’Allemande Hopfenweisse 4.3%

fdmaB-  Trop fidèle pour son propre bien?

Claire comme une kristalweizen, les attentes sont du côté de la floralité des houblons plutôt que du grain.  Pas vraiment une fois humée car ce sont les levures de banane et le grain mielleux qui dominent.  D’abord claire en bouche, c’est la gomme balloune qui nous assure qu’il s’agit d’une weizen, qui migre sur la banane verte pour assècher l’expérience.  On pourrait à ce point croire que les gorgées suivantes seront mieux tempérées… pas nécessairement avec le clou de girofle qui apparait sans adoucir le reste.  Savoir aimer les weizens n’est pas donné à tous, et dans ce cas-ci, c’est une recette poussée à son paroxysme peu recommandée pour le néophyte, on la garde donc pour les expérimentés.

Microbrasserie des Beaux Prés Saint-Joachim Dunkelweizen (re-dégusté en 2018)

bpsj2B  Après le ski dans la ptite pente.

Sans surprendre, le caramel standard des dunkel est accueilli de manière assez intense par les narines, qui détectent aussi de légers esthers de banane.  Plus sauvage en bouche, les saveurs fruités sont très marquées mais aussi très abordable, aidées par l’aspect laiteux de la texture de cette bière.  Bien qu’elle demande plusieurs gorgées, au fil des cycles l’aftertaste devient très docile et l’orge se sucre, amenant un bel harmonie au tout.  Facile, mais pas moins typée, ce qui n’est pas toujours le cas pour les dunkelweizens.

Urban Farm Fermentory (Portland ME) Munich Dunkel 5%

uffB-  Le malt seul ne peut pas toujours porter une bière.

Peut-être pas la plus excitante, mais parfois au milieu d’un salon de degustation il faut se reposer un peu.  Super maltée donc au nez, on oublie le houblon pour se concentrer sur l’orge dans toute sa splendeur.  Faisant toujours rage en bouche, le grain avance plus lentement, mais ça manque un peu de torque pour nous mener à une finale à peine caramélisée (je dirais crystal malt).  Bien, mais seulement comme bière de début de soirée.

À la Fût Serie Brouepub Dunkel Weizen 5.3%

alfdwB  Texture et tradition.

Tout ce qu’il y a de plus dunkel avec le blé, le caramel et la banane dans cette bière plus que traditionnelle.  Sans contredit weizen par la banane qui prend du temps à sortir avec du clou de girofle, ce que je retiens le plus c’est la texture douce et soyeuse qui unit la bouche et la gorge en aftertaste.  Un hommage au genre, une belle démonstration de la versatilité du/des maîtres brasseurs d’À la Fût.  Sans raffoler du style, la balance et le goût y sont.

Bellechasse Dunkelweizen de Beaumont 5.4%

beer2B+  Banana, split plutôt que dans la poêlle flambée au rhum.

Foncée et fraîche pour une dunkel, la banane est présente mais incrustée dans le bois qui laisse présager beaucoup de vanille en bouche.  Toutefois, ce sont les houblons à saveur d’agrume qui sorte en premier, avant la finale plus réglo de grain qui tangue et valse dans les Cheerios.  Une belle dunkelweizen plus estivale que la moyenne, qui n’a physiquement rien d’exceptionnelle mais énormément de sex appeal.

Brasseurs du Temps Le Bouillon de la Chaudière Weizen

bcB- Légère intensité, pas les bouillons en bas des chutes de Charny mais ceux du bassin d’en haut.

Très banane, menthe glacée et poivrée, avec blé très lointain; une odeur somme toute tonitruante. Très sucrée, la bouche est le contraire du nez : très gênée. La finale commence en pilsner aqueuse mais se termine dans un grain tranquille et de la citrouille. Confortable pour un après-midi avec le feu qui chauffe dans le poêle. Davantage feeling que goût, c’est la légèreté de la pilsner avec le goût d’une dunkelweizen.

Sa couleur de couverte électrique (chauffante) jaune orange est remarquable.