L’Espace Public Brasseurs de Quartier (brassée chez Oshlag) Bière de Gazebo Gruit Sure 5%

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Le savoir c’est le pouvoir : Et moi qui depuis 3-4 ans parle d’un gruit… c’est féminin finalement!

Pas si étrange que ça du tout; oui, certes fleurie c’est la camomille qui détonne de ce qui est du reste une gruit sûre vraiment près de la bière.  Bien que moins gazéifiée que la plupart des bières sûres, le goût y est très certainement et l’addition de lactobaciles ne serait pas très surprenant, à moins que ce soit les succédanés de houblons qui amènent cette petite touche ronde.  Pour la finale, on se contente de reconduire la bouche jusqu’à l’aftertaste encore une fois pleinement fleuri.  Si l’Apaisante de Lagabière est le bon café au lait pour relaxer, cette gruit sûre de l’Espace Public est le kombucha pour chiller.

La cote OO : B+

Parce que c’est un moyen tout aussi rafraîchissant de relaxer que la bière sûre, mais c’est aussi une démonstration que le houblon n’est pas obligatoire pour faire une boisson alcoolisé savoureuse.

La Chasse Pinte Brassin Special Gruit avec myrique, armoise, poivre des dunes, achillée et thé du Labrador 5.1%

cpbsgB  Ça le fait sans le houblon.

Content du nez parce que ça reste une bière bizarre, mais une bière avant tout, forestière et acidulée.  Suite du bois (d’épinette sucrée) et de bran de scie en bouche avec un poivre absent, contrairement au thé du Labrador qui fait preuve de grande franchise.  Côté finale, l’armoise et la gomme de sapin se mêle dans une cohérence remarquable qui s’éteint de manière un peu trop tranquille à mon goût, mais certes très confortable.  Les gruits sont souvent trop mouvementés mais ici la retenue lui fait très bien.

Dr Fritz Briem (Munich, Deustchland) 13th Century Grut Bier 4.6%

grutC  Est à la bière typique ce qu’est une root beer à comparer au Coke Zero.  Épicée (cannelle, thym) et boisé (épinette, if), immédiatement on sait ne pas avoir affaire avec votre typique bière de dépanneur, à la limite de l’appréhension de ce que pourrait être le carnaval gustatif de cette boisson.  Légèrement acidulée mais bien raisonnable en bouche, il faut attendre la finale où le punch d’épices et totalement déchaîné, et me démontre que le houblon n’est pas la seule plante qui peut amener de l’amertume à une bière.  Et quelle amertume!  Les hopheads y trouvent sûrement leur comble mais comme je ne partage pas leur passion, pour moi c’est très agressif.  Heureusement l’aftertaste se calmer en restant amère, mais 20 fois moins que la bouche.  Même chose pour les gorgées subséquentes; sans dire que ça c’est atténué, les papilles s’y sont un peu habitué.  À réserver pour les amateurs de houblon mais définitivement pas grand public.

Brasseurs du monde La Complice Saison gruit 5.75%

compB  Exit le houblon, entre le surprise.  Un des nez les plus tous azimuts pour une boisson alcoolisée:  parfums pour femmes, parfums pour hommes, du fruité (cerise), des épices (muscade, cannelle, 5 épices) et même un peu de feuille d’érable séchée.  Après cette avalanche olfactive, à quoi peut ressembler la bouche?  De la vanille, toujours de la cerise qui tombe de l’arbre dans un pot de yogourt grec, qui finit par couler sur de la vieille planche de grange, puis en aftertaste du parfum coco-cannelle.  Dans une catégorie bien à part, la surprise est aussi un défaut: est-ce que sous le capot, il y a vraiment du grain?  Peu importe, à essayer absolument.