SNOstorm DDH Kveik NEIPA 6.5% 36 IBUs

Cote OO : B

La première, sûrement pas la dernière, mais peut-être pas la plus mémorable.

C’est bien d’emblée car tout y est : le petit côté boisé des levures, la rondeur du côté DDH, l’orange de certaines NEIPAs.  La bouche est « pamplemoussée » et mi-amère, ainsi que toujours supportée par les levures, qui ceinturent bien une bière où la cohésion est le nom du jeu et on l’avoine arrondit encore plus l’ensemble.  Ça fitte donc, c’est une bonne bière fusion mais on peut se demander si ça fera véritablement une vague outre que l’aspect de nouveauté. 

St-Ambroise (McAuslan) New England IPA 6.2%

Cote OO : B-

Intéressant.  Pour McAuslan.

Votre bonne vieille IPA en effet : de l’orange crémeuse, du pamplemousse sucré et beaucoup de chaleur pour une IPA.  Pour la bouche, c’est assez soutenue (toujours pour une NEIPA) et frôle l’acidité et l’amertume, et restant bien sèche.  Sinon, pas grand-chose à dire, une NEIPA qui passe correctement et un pas de côté intéressant de la conservatrice McAuslan, mais en frais de New England, on trouve plus original.

Pit Caribou Paradise Point NEIPA 6.5%

pcppLa cote OO : B

Le vent frais de la plage gaspésienne.

Assez claire à l’œil, tout comme le nez (d’agrume sans surprise) mais où le raisin blanc semble assez léger; pas toujours obligé de dry hopper à mort.  La bouche est aussi calme, d’abord davantage marqué par la gazéification que par le lointain goût de raisin blanc et de gazon frais.  Il serait d’ailleurs difficile d’y trouver de l’écorce d’orange qui figure à la demande.  La finale serait évidemment dans le même « mood », totalement tranquille, et démontre à quel point il y a parfois une énorme différence entre l’IPA et la NEIPA.  Ça manque un peu de chaleur, mais justement sur le bord de la plage gaspésienne, je vois difficilement une bère qui allierait aussi bien confort, rafraîchissement et facilité.  Rien de stellaire certes, mais « chill » énorme.

Le Naufrageur Avignon NEIPA au Thé du Labrador 5.2%

naEst-ce que le thé du Labrador va se goûter ici?  Ça ne serait pas la première fois qu’il passe un peu inaperçu.

La cote OO : B+

La cuisine boréale en version sucrée et brassicole.  Qui colle.

Sans le savoir, cette NEIPA semble vouloir répondre immédiatement à mon défi, car le pif présente dès l’ouverture le thé du Labrador, salé, cendré et boréal à la fois.  Plus raisonnable, la bouche envoie un peu d’orange, de poire jaune et l’astrigence du thé, dans de brèves volutes avant que le thé colle aux parois de la gorge.  C’est certainement la bière au thé du Labrador la plus évidente que je connaisse, mais c’est à se demander pourquoi les autres n’y vont pas à fond, car elle est vraiment digeste.  Est-ce que la NEIPA est le meilleur style pour lui coller?  S’il ne l’est pas, j’aimerais gouter les autres.

Le Castor Lutine Double New England IPA 8%

castorlutinePas tranquille à 8% d’alcool.  Hâte de voir le concept en action…

La cote OO : A

Populaire, pas parce que la première ni la plus légère.

Sans dire neutre, le nez est très retenu et va vers l’ananas, en aromatique probablement.  Elle est de bon répit pour les papilles et semble assez lourde merci, a l’arrivée en bouche du moins.  La finale est exactement dans le même ton et jamais, jamais elle ne fait son taux d’alcool.  Il s’agit donc d’une NEIPA toute à fait normale mais toute à fait bonne aussi.  Peu d’amertume donc, fidèle à son style il s’agit sans contredit d’une NEIPA qui en vaut bien des plus populaires, même plus.

La Pécheresse M. Yahoo NEIPA sûre 4.5%

pmyLa cote OO : B

Parce que le gingembre n’a jamais fait dans le subtil.

À la recette poire-gingembre mais au nez, NEIPA à houblons tropicaux et peut-être, peut-être du gingembre, mais je dirais qu’au moins à 75% le message vient des yeux qui l’ont lu sur le contenant plutôt que de la tache olfactive.  Gingembre qui déboule en bouche de manière presqu’excessive, demandant aux papilles d’avaler, afin d’y retrouver la recette, à peine ralenti par la poire dont le sucre n’est pas suffisant pour qualifier cette bière de balancée.  L’acidité est bonne toutefois et bue comme bière sûre, quoique trop poussée elle peut s’apprécier malgré tout.  Malgré qu’on y préférera leur Miss Ghost Lime-Poivre, c’est une bière que l’on peut adopter facilement.

Ferme du Tarieu Power Steering NEIPA 5.6%

ftpsLa cote OO : B-

Thé en vrac : correct à la suite du repas chez le resto Apportez votre Vin, mais un peu anodin pour le tripeux thé.

Avec son aromatique entre le sapin, la violette africaine et l’orange sanguine, il s’agit ici d’Une NEIPA bien variée qui se présente bien.  Passablement amère sur la langue, elle démontre par ailleurs peu de développement, du moins avant qu’on ne l’avale pour y trouver du houblon encore plus vert mais moins amère qu’auparavant.  La finale est bien pétillante et les gorgées suivant l’initiale est plus ronde et plus simple, davantage touchées par les agrumes.  Bonne oui mais rien d’extraordinaire, elle pourrait passer un peu inaperçu au travers du reste de la gamme bien variée de la Ferme du Tarieu.

silos

Le Presbytère Mountain Bike NEIPA 7.1%

La cote OO : B

Une montée plus bucolique que graduelle fait du bien parfois.

Miel.  De trèfle précisément.  À sa couleur « à mi-chemin de tout » il est difficile lorsque bue à l’aveugle comme actuellement de déterminer son type exact mais sa personnalité semble bien précise : douce et gentille, de houblon fleuri et pas très amer.  L’affaire se corse en bouche alors que les IBUs montent et que la gazéification fait picoter le bout des lèvres.  La finale semble être celui d’une pale ale, toujours accompagné de soit un ingrédient particulièrement goûteux ou alors un houblon hors du commun et plus généreux en goût qu’en amertume.  Certes très anglaise d’inspiration pour son malt, ce qui se révèle être une NEIPA surprend, non mais par l’esprit du style mais davantage le choix de houblons.  Cependant, une NEIPA est, à mon humble avis, l’histoire d’une IPA très aimable; ici c’est directement dans le mille.

Brasserie Luxe Dark NEIPA Américaine Double houblonnage à froid (Citra Mosaïc Amarillo El Dorado) 6.5%

ldnaLa cote OO : B

Se fier à ses instincts.

Comme quoi la couleur est parfois trompeuse, malgré une bière opaque et brune très foncée c’est une DDH qui tire sur le grain de café non rôti, le pamplemousse et la petite fleur bleue de trèfle.  Le grain est vraiment plus présent en bouche où ça tourne au café noir (en poursuivant le pamplemousse du houblon), spécialement en finale où dans la bataille du grain comme le houblon le premier gagne.  Pour ce qui est de l’ensemble, à savoir une NEIPA, c’est assez réussi, malgré que j’aime voir plus de houblon vert dans mes IPAs de la Nouvelle-Angleterre.  Toutefois, l’exercice de fusion de styles est intéressant et la couleur n’est parfois pas trompeuse donc…

Tooth and Nail (Ottawa ON) Judas Kiss New England Pale Ale 5.8%

tnjkLa cote OO : B

Judas pouvait être franc parfois.

Melon d’eau et plant de concombre, pour une ouverture de NEIPA ce n’est pas nécessairement celle à laquelle on pourrait s’attendre.  C’est toutefois agréable et tout aussi crémeux olfactivement qu’on pouvait espérer.  La bouche est particulièrement porté vers l’orge et le houblon ne fait que le soutenir, et non pas l’envahir, tandis que la finale fait monter le melon sur une marche supérieure.  Bien équilibrée, une NEIPA toute discrète et bien faite.