Hex and Hops (Bloomingdale NY)

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J’aime la mention « Tap Lines Last Cleaned »

Bloomingdale n’est certain pas reconnu pour son magnifique panorama, son centre-ville vivant ou quoi ce soit; à 10 minutes de Saranac Lake, ce n’est qu’un passage en direction de Lake Placid si l’on veut éviter l’autoroute à partir de Plattsburg.  Au « centre-ville » donc de ce petit hameau, dans ce qui pourrait ressembler à un vendeur de véhicules tout-terrain trône la relativement nouvelle Hex and Hops.  Elle, elle s’occupe d’abeilles.  Lui, a décidé de brasser.

Certe humble, l’intérieur fait brasserie d’abord, salon de dégustation ensuite.  Derrière le long bar, de l’équipement de microbrasserie – dans le vrai sens de micro, avec des cuves qui ne dépassent pas vraiment hauteur d’hommes.  Devant le bar, attablés ce qui semble être des habitués (pour un samedi après-midi) et derrière eux des tables de picnic ainsi qu’une longueur table et des chaises, qui semblent provenir d’une vente d’un ancien bureau d’avocats.  Ça fait petit village et assemblé à la hauteur de moyens limités, mais dans le royaume de la microbrasseries, les apparences sont souvent trompeuses.

hh1Alors qu’on a Pour Some Sugar on Me de Def Leppard dans les haut-parleurs, on consulte la carte d’une dizaine de bières où sont explorés IPAs, sûres, belge et strong ale (un style que je n’ai eu la chance de rencontrer que dans le nord de l’état de New York).  On commande donc 2 palettes servis par le brasseurs, vraiment sympathique et vraiment occupé – franchement, je ne m’attendais pas à autant de clients en plein après-midi si loin des pentes.

Ça dit quoi dans les verres?  More hits than misses, la dizaine d’années de brasserie maison du proprio ne fait pas de tort.  Pour la quantité c’est correct mais on aurait aimé de meilleur verre de dégustation.  Toutefois on sent que les moyens étaient limités et ce qui importe c’est ce qu’il y a dans le verre.

Alors, on y va?  Pour les mordus en ski à Whiteface, c’est un long 30 minutes.  Suffit de se découvrir une bonne curiosité brassicole.  Pour les assoiffés de passage surement.

On goute quoi?  Sans contredit, leur IPA au miel, qui a encore place à amélioration mais qui fait on-ne-peut-plus dans le thème.  Sinon, leur belges et leurs strong ales.

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La Fosse (Donnacona)

fosse6La seconde en moins d’un an à Donnacona, or si la Shed n’avait pas déplu avec aussi peu de nouveauté depuis son ouverture le bièrophile de Portneuf (où le beer très très geek de Québec) en est peut-être resté sur sa faim.   Après plusieurs mois de retard, enfin en décembre 2019 la Fosse arrive juste avant noël.

À quelques centaines de mètres l’un de l’autre, La Fosse est plus petite, mais l’équipement ne pourrait être plus visible et la micro fait pas mal plus palpable.  Sans savoir pourquoi, elle peut rappeler la Boite à Malt de Lévis.  On s’approche donc au bar et drame!  Pas de palette pour ceux qui se .  Heureusement depuis leur ouverture, la Fosse a corrigé le tir et à peine un mois plus tard, palettes, growlers et canettes sont déjà dans le frigos à l’entrée.  Et parlant de l’entrée, derrière le bar juste à côté, la carte, offrant 8 bières locales dès l’ouverture.  Deux sûres, une rousse, une blonde, une IPA, une Stout, etc, si j’avais à partir une microbrasserie c’est un peu comme ça que j’aimerais la partir, avec de la variété quoi.

fosse2Dans le verre, ça donne quoi alors?  Après 2 visite et la carte complètement essayé, faut l’avouer, la Fosse semble avoir fait ses devoirs avant d’ouvrir ses portes, de ses bières plus aventureuses (gose clémentine gingembre par exemple) à ses plus sages (leur blonde d’entrée de gamme).  Dans l’assiette puisqu’on y est?  Un menu assez court (que 4 plats principaux plus des entrées) mais pas trop cher (comme ses bières d’ailleurs) et bien fait.

En leur souhaitant la meilleure des chances, avec 3 nouvelles micros dans la région (en comptant la Shed de Donna et la Ferme du Tarieu de St-Anne-de-la-Pérade) l’explorateur brassicole a maintenant plusieurs nouveaux choix le long de la 40 en direction Trois-Rivières.

Alors, elle vaut le détour?  En toute franchise, certainement plus que sa rivale de village, qui devra maintenant monter son jeu d’un cran pour ne pas perdre à celui des comparaisons.

On essaie quoi?  Leur rousse pour la tradition, leur gose pour la facilité et leur stout comme dessert.

La Ferme du Tarieu (St-Anne-de-la-Pérade)

Nouvel arrêt brassicole-gourmand sur le bord de la 40 : d’un cas les petits poissons des chenaux, de l’autre, la toute nouvelle Ferme du Tarieu, à peu près impossible à manquer, à environ une minute de la sortie de l’autoroute.

ft2À l’intérieur, ça fait un peu comme la Grange Pardue d’Ham-Nord : de l’agricole dans du flambant neuf.  Les équipements bien visibles derrière la grosse « bay window », du bon rock and roll dans les speakers.  On est pas dans une micro de hipsters.  Petite déception derrière le comptoir : que 4 lignes de fût mais d’autres qui s’en viennent (en janvier 2020) alors reste seulement à avoir un peu de patience.  Côté bouffe, on regarde à gauche et à droite et les poutines ont l’air bonne, mais on est ici pour la bière, car leur Chiendent en cannette depuis un bout est loin d’être dénuée d’intérêt.

ft1Palette, que me dis-tu?  Premièrement, comme dirait mon grand-père, des torieux de beaux verres, non seulement bien appropriés pour la dégustation de bières que des spiritueux que cette brassetillerie servira un jour.  Dans les verres, en toute honnêteté, petite déception : rien à la hauteur du Chiendent, mais on n’y trouvera pas d’erreurs non plus.

Alors, on arrête?  Oui, pour l’instant pour une petite visite, mais à long terme on flaire du talent.

On boit quoi?  Pour l’instant, toujours leur Chiendent, mais aussi leur blonde allemande (Terre d’Henri) aussi simple que rafraîchissante.

Idletyme Brewing Company (Stowe VT)

it1En vacances dans le Vermont et vous êtes à Stowe pour le ski ou la nature?  Entre la montagne et le centre-ville, la « main » offre à l’un bout The Alchemist, sûrement la plus connue de la place (et c’est bien mérité).  À peine quelques centaines de mètres plus loin, Idletyme Brewing Company se pointe le bout du nez.

Restaurant ou microbrasserie?  L’endroit est certes grand mais ça sent beaucoup plus le pub que la bière – un peu à l’image de Great Adirondack à Lake Placyd NY.  Heureusement, on peut aussi voir les cuves derrière les vitres.

it2On prend donc un peu de popcorn et on regarde la carte : j’aime, pas de noms ou de mauvais jeux de mots, mais des styles : Pilsner, Helles, Marzen, etc.  Toutefois, en les goutant, il y a matière à se demander si l’on vise un peu trop le public généraliste.

Alors, on y va?  Après The Alchemist et Von Trapp peut-être

On y va pour quoi?  Leur pilsner ou leur double IPA, mais en gardant ses attentes limitées.  À la limite je proposerais de sortir des sentiers battus et essayer les cidres super originaux de Stowe Cider Company un peu plus loin sur la main.

Von Trapp Brewery (Stowe VT)

vt4En arrivant du Canada, vous passez par le fameux Smuggler’s Notch, un parcours qui vaut le detour dans le Vermont.  À votre sortie des montagnes, vous passez devant The Alchemist à Stowe parce qu’il y a trop de monde.  Votre GPS indique une microbrasserie dans un autre plis de Montagne, la Von Trapp Brewery.  Vous prenez donc la route de terre en pensant y trouver une petite microbrasserie cozy… pas du tout.

Dans un batîment digne de la question « elle est où la limite entre micro et macro », Von Trapp profite sûrement de l’une des plus belles vues sur les montagnes vertes de l’État, spécialement du mont Mansfield, la plus haute du Vermont.  Ce qui frappe aussi, c’est le stationnement longeant plus de 100 autos.

vt5On entre donc dans ce qui semble un chalet de ski et petit malaise numéro 1 : dans ce lodge, sur les murs des têtes d’animaux, fort probablement fruits de safari en Afrique.  Puis petit malaise numéro 2 : pas un menu sur les murs, seulement quelques feuilles 8.5×11 sur le bar qu’on ne peut atteindre qu’après 15 minutes.  C’est un samedi après-midi de fin d’octobre et l’endroit est bondé, mais après avoir parlé au serveur, « it’s kind of a slow day ».

On prend donc une palette de bières à tendance aussi européennes que le nom de l’endroit.  On se rend ensuite dans le biergarten de tables de picnics, grande comme un terrain de football.  Puis enfin on goûte.  Est-ce que c’est bon?  Oui.  Mémorable?  Plus ou moins.  Les styles sont généralement bien réussis mais rien de remarquable nécessairement.  Par contre les enfants jouent tranquillement et le moment est bon.

Alors, on y va?  Oui, mais d’abord pour la vue, puis le monde, et après la bière.  Et non pas pour le service qui est ordinaire, parce que trop pressé personnellement.

On goûte quoi?  Leur Helles, mais surtout l’air frais des montagnes.

Chronicle Brewing (Bowmanville ON)

c1Bien oui, une autre micro dans le fond d’un motel industriel, qu’on choisira sûrement plus parce qu’on a été voir leur site web plutôt que pour leur « curbside sex appeal ».

En croisant la porte, d’accord une porte qui nous sépare d’équipement de grandeur moyenne.  On tourne le coin et d’accord, une console de jeu rétro et quelques tables.  Mais c’est là qu’on lève les yeux pour regarder derrière le bar.  Pas 3, pas 6 ni même 12 lignes de fûts mais bien 19.  Et pas de bières invités, non, mais oui 19 buvables sur place et 17 disponibles en canette dans le frigo pour emporter, soit facilement le triple de la microbrasserie moyenne Ontarienne.

c2Est-ce que c’est beau donc?  Pas particulièrement.  Mais est-ce que c’est bon?  À en juger par les gens présents, j’ai l’impression de me retrouver à Austin Street pas très loin d’Allagash.  On apprécie aussi la grosseur des verres qui laisse la place à 2 palettes, en faisant une sélection hétéroclite (quoique présentement beaucoup de sours) avec des titres souvent à connotation de films d’horreur…. Ce qui est tout le contraire du contenu du verre.

Alors, on va y?  Devinez donc.  Un must ontarien.

On boit quoi?  Leur Suspirium et leur Blood for the Blood God qui dépassent la simple bière sûre à base de fruits, mais surtout leur Eye of Souran, une ambrée sûre qui fait demander pourquoi ça m’a pris plus de 3000 bières pour croiser ma première de ce genre.

All or Nothing Brewhouse (Oshawa ON)

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Peut-être la chose la plus éducative de toute la microbrasserie.

Dans un grand ancien magasin – si je me rappelle bien un ancien centre de distribution des archaïques Beer Store ontarien – pas très loin du centre-ville d’Oshawa se situe la microbrasserie All or Nothing.  Bon, malgré des boissons qui ne semblent initialement ne pas avoir grand-chose pour elles, comme All or Nohing se trouve près du centre de convention, on profitera d’une pause entre 2 présentations pour l’essayer.

Beau comptoir, avec plus de marchandise (vêtements, verre, épices à steak etc) que de bière, on commandera une palette qui contiendra aussi la spécialité de la maison, à savoir de l’hydromel.  On prendra la dite palette de petits verres en plastique peu optimaux pour la dégustation et on se rend dans leur « biergarten », une pièce sur fond de ciment et sans fenêtre, qui doit être chaleureux lorsque remplis – ce qui n’est pas le cas en ce mardi de septembre.

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Alors, elle dit quoi cette palette?  Boâffre.  Petit que je ne suis pas un amateur d’hydromel mais même pour les bières, on reste sur notre appétit.

Alors, on y va?  Pas obligatoirement, à moins d’avoir du temps à tuer mais pas trop sinon on fera les 10 minutes supplémentaires pour se rendre à Five Paddles ou à Little Beasts.

On boit quoi?  Leur IPA impériale, en se disant que c’est peut-être ce qu’ils font de mieux.

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Ray Brook Brewing Co (Ray Brook NY)

rayb1À mi-chemin entre Saranac Lake et Lake Placid mais surtout en face de l’énigmatique et infâme Tail O’ the Pup BBQ Pit, la toute nouvelle Ray Brook Brewing ouvrait ses portes il y a moins de 2 semaines.  À l’intérieur, bois, bois et bois, jusqu’à la tête d’orignal de 1000 livres… comment faire plus Adirondack que cela?  Le tout avec un grand bar central et des vitres qui donnent sur les équipements de brasserie.  Ça sent la place parfaite pour les partys de ptits bands du samedi soir (dans le bon sens du terme).  La musique année 80 dans le P.A. crie d’ailleurs « cover band »!

rayb2Mais au-delà du look, c’est la carte qui est particulièrement intéressante : bière sûre à la goyave et à levure brett qui a fermenté du yogout, wild ale, saison brettée, blanche à la citronnelle… ça fait tout sauf recettes de brasserie de débutants.  Pour ce qui est du menu de la cuisine, on a vu mieux mais plus souvent pire; on s’en contentera pour ce midi mais Ray Brook reste avant tout un arrêt bière.  Et tout une expérience avec un brasseur qui semble réellement savoir ce qu’il fait… qui me dit-on aurait de l’expérience en brassage.  Et au défaut du critique d’être justement critique envers une microbrasserie, je dirais qu’à moins de 10 km l’un de l’autre, Ray Brook démontre déjà des miles d’avance sur la Blue Line Brewery de Saranac.

Alors on visite?  Certainement.  Presqu’obligatoire.  En visite dans les Adirondacks, à mettre sur sa liste avec Big Slide.  Une bombe pour qui le défi consiste à maintenir la qualité et l’originalité.

À ne pas manquer : Wild Guava et Dead Forest Stout.

Microbrasserie La Shed (Donnacona QC)

shed1On ne peut pas dire que Donnacona est jusqu’à maintenant une destination brassicole… attendez un peu, pas une mais 2 micros à ouvrir pendant l’été 2019?  Il fallait bien sûr ne pas manquer l’ouverture!

Sise pas très loin derrière le A&W (un bon pit stop sur la 40), pour un nom comme « la Shed » ça fait très moderne, et bien que le boulevard des écureuils est passant, on ne peut pas dire que la terrasse semble désagréable.

À quoi s’attendre pour cette journée de première?  Après quelques minutes de retard (il faut évidemment pardonner la nervosité de dernière minute), on finit de piaffer d’impatience premier dans la file.  Enfin, les portes ouvrent et il fait très soif.

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Cheers à la Shed, et vive la donnacon-ale!

À l’intérieur, on y trouvera un endroit rustique, facile et efficace, avec l’arrière du bar qui donne sur la salle des cuves.  Et pas moins de 15 lignes de fût, qui pour l’instant ne servent que 3 bières locales.  Pour l’instant, car on prévoit y ajouter d’autres élixirs dans les semaines qui suivent.    Derrière le bar aussi, du personnelle sympa qui semble connaître suffisamment leurs produits (là aussi il ne faut pas s’attendre à se faire donner l’histoire de la bière au complet en cette journée d’ouverture, mais les goûts généraux des bières sont bien connus).  Pour le reste des lignes, de la bière quasi-locale (l’Esprit de Clocher) et de l’Espace Public.  Ça « fera la job » en attendant les recettes en cuve.

On y va?    Pour l’instant, oui, avec des attentes limités.  Ou alors on se dirige vers les micros de Trois-Rivières et Shawinigan et on y arrête en revenant.

On goûte quoi?  Leur Blanche aux framboises.  Rien d’hallucinant mais un gros crowd pleaser en attendant d’avoir des recettes un peu plus personnelles.

Maltstrom

maltstrom1Après un arrêt à l’Albion, pour le curieux Orge Overdose recommande de faire environ 5 minutes d’auto pour trouver Maltstrom, dans un milieu totalement différent, celui d’un quartier commercial et industriel qui n’a pas grand-chose de bucolique.

Pour ce qui est du salon de dégustation, c’est simple mais efficace, mais les fûts bien en vue compense un peu.  Derrière le comptoir, le microbrasseur.  Qui au fil des minutes transfère sa passion des bières lagerisées, et une belle philosophie de recettes bien focusées.  Définitivement le genre de visite qui transforme, et qui fera facilement des adeptes fidèles – chose que d’autres microbrasseries devraient faire elle aussi.  D’accord, c’est bien parler à de jolies serveuses, mais pour l’explorateur brassicole (ou même le beergeek occassionnel), rien ne peut dépasser la passion et les connaissances des artisans.

C’est donc une heure passée très rapidement avec 6 ou 7 bières et le plat de popcorn offert gracieusement, où à l’instar d’une visite semblable chez The Beer Diviner, les notes de dégustations bien précises ont laissé place à la discussion.

On visite?  Oui, spécialement si le brasseur y est.

On boit quoi?  La bière sûre, celle à la licorne, et leur IPLs qui sortent de l’IPA standard québécoise.