La Fosse Poplawski Milkshake IPA fraise et goyave 7%

Cote OO : B

Sur une base solide et mobile.

Assez tropicale merci, surtout à cause de la goyave mais aussi des houblons qui semblent errer à quelque part en Amérique..  La bouche est d’abords assez neutre, donnant un peu plus l’impression d’une bière de texture (la milkshake quoi) mais l’impressionnante gazéification vient changer cette donne.  La finale se montre ensuite la fraise qui sert de colonne vertébrale assez habile pour une milkshake qui sait conserver une bonne couche de houblon, dans juste assez d’étrange pour savoir qu’il y a plus que la fraise, sans nécessairement mettre le doigt sur la goyave.  Elle plairait donc davantage aux hopheads qu’aux amateurs de smoothie sours.

La Fosse (collab Exp Artisan Brasseur) Mélopepö IPA au melon d’eau 6.5%

Cote OO : B+

Belle nostalgie moderne fusionnée.

Le melon n’était pas un fruit que j’avais gouté à ce jour avec de beaux houblons bien agrumés, et malgré que ce ne semble pas naturel le mélange olfactif est richement soyeux et joyeusement fruité, un peu proche de la gomme balloune, le tout dans un grain lui aussi sucré qu’on pourrait assez facilement croire agrémenté de blé.  Le melon d’eau et ses pépins gagnent ensuite les papilles, dans une teneur en bouche toujours aussi douce quoique passablement légère.  La magie opère toutefois dès qu’on l’avale alors que l’on retrouve la gomme balloune Hubba Bubba et toujours le côté suave pas sans rappeler les NEIPAs.  Savant mélange, une IPA qui sait flatter le palais.

La Fosse Coco Velours Sûre pêche abricots et noix de coco 6%

Cote OO : B-

Simple, mais fitte bien sur le bords de la table de nuit, et/ou en-dessous des couvartes.

N’était-ce de voir « sûre » sur la cannette, on se fierait sur le visuel d’une milkshake IPA qui cacherait énormément son amertume derrière un mur autant de pêche qued’abricot, pas autant sucré que velouté par la noix de coco.  Le sûrette se mélange bien au sucre à la manière d’un bonbon sûre, présentant l’abricot plus sec derrière la langue, tandis qu’en l’avaler on y découvrir des fruits tropicaux à noyau.  Un peu aqueuse et à mi-chemin entre les sûres et les bières aux fruits, le coco s’occupe bien de la sorite de velours pour une bière suave, sans tomber dans la grosse stout dessert lourde.

La Fosse Pétrichor Double IPA 7%

La pluie sur le sol ou la chanson de Ne Obliviscaris?  La Fosse nous surprend avec une double IPA dispo par surprise, qui devra néanmoins rivaliser avec leur quasi-imbattable Double du Transcon.

Je ne sais pas si l’idée était d’avoir une moitié supérieure de cannette de la même couleur que la bière mais si c’était le cas, mission accomplie.

Cote OO : B+

Courtney Laplante de Spiritbox dans The Mara Effect : superbe fry screaming qui s’entremêle avec sa voix mélodieuse.

Neo-anglaise par sa teinte, si l’on se fie au visuel elle risque d’être passablement plus en aromatique qu’en amertume.  Sans surprise donc, le nez est crémeux et 90% agrume d’ananas et de fruits de la passion accompagné d’un petit 10% de gazon.  On laisse tomber la subtilité (et le crémeux) lorsqu’elle se pointe aux papilles : de l’amertume assez tranchante que le grain mettra de longues secondes à contenir.  Or en la gardant 10 secondes en bouche, on a droite à une belle bière équilibrée, qui se termine de très jolie manière dans un aftertaste assez long et moins aggressif.  Il en résulte une bière plus pesante que leur Transcon, peut-être pour un public plus averti, mais presqu’aussi bonne.  Une belle découverte de fin d’année à Dona.

La Fosse Flammen Sticke Alt 6.5%

Cote OO : B+

Habituellement, la recette de la sticke alt n’est jamais la même. 

Il est bien de briser les habitudes aussi.

Derrière ses effluves d’abord austère, le malt semble immédiatement langoureusement caramélisé.  Pas de surprise alors de gouter un liquide très lourd, qui saura à grain coups d’orge de convaincre la langue que les céréales sont les ingrédients principaux à une bière.  Comment réagir alors face à ce mur de sucre?  Par du houblon, assez fort et certainement européen (ou d’Inspiration européen, ne pensez pas vraiment du côté des agrumes).  Puis on recommence le cycle sucré-amer, en y découvrant des notes d’orge sablé et de houblon feuillu assez résineux.  Puis on recommence et recommence, et le verre est presque vide avant d’avoir parvenu à identifier un tant soit peu ce vieux secret.

La Fosse Nocturnité #3 Stout au caramel salé et cacao 7.5%

Cote OO : B-

Un jour de ligne offensive qui ne se fie pas seulement à son poids.

Pour certains c’est le café et pour d’autre le cacao.  Ici le caramel en plus du cacao pourrait faire peur pourtant le nez est assez neutre outre le fait que la torréfaction semble plus lointaine qu’à l’habitude.  C’est certes une bière lourde d’abord mais en la gardant plusieurs secondes en bouche le côté de grain très bien grillé l’allège, le tout avec le cacao salé sur le bout de la langue.  Le caramel se gardait pour l’arrivée en gorge mais ne pèsera pas trop, il ne s’agit pas du genre de stout qui pèse trop lourd sur le cœur (ou le fait trop monter) pour n’en boire qu’une seule.  L’amateur de bière au café n’y sera peut-être pas rassasié (surtout face à la Nocturnité #1 qui avait un peu plus de punch) mais à tout le moins il ne sera pas écoeuré.  

La Fosse Pangea Blonde

Non pas la chanson d’August Burns Red mais le continent, un nom très judicieux pour une bière « un peu allemande, un peu tchèque, un peu anglaise » et brasser à Dôôôna.

Cote OO : B

Pour une rare fois, le genre « blonde » nous amène quelque chose de varié et de gouteux.  Et de bon.  J’ai presqu’envie de changer l’appelation pour bière fusion.

Blonde et légèrement trouble, elle fait visuellement penser à certaines bières au maïs, tandis que le reste du côté agraire peuple le nez de plantes vertes (agricoles il va sans dire). On trouve ensuite le côté bière de soif dans les levures plus « goûtables que sentables » dans un élan plein malt mais plus variée que les Super Dry nippones.  Ce sont les mêmes céréales qui collent aux joues, tandis que les houblons font assez tchèques ou alors très européennes continentales (Saaz ou Hallertau), légèrement citronnée.  Une bière assez sèche mais qui viendrait très bien mouiller le gosier à la fin d’une grosse journée dans un champs plat du comté de Portneuf. 

La Fosse Floe Pilsner Québécois 5%

bfloeLa cote OO : B

Encore une fois, la bonne vieille expression « si la Bud était bonne c’est ce que ça gouterait ».

Bien que pilsner, la première chose qui monte au nez est le houblonnage entre pamplemousse et gazon.  La bouche est cependant beaucoup plus dirigée vers la céréale, et immédiatement c’est la fête tchèque en bouche.  La finale est orangée, puis blondement maltée et enfin, les fruits tropicaux un peu aigres reviennent s’éteindre tranquillement sur le bout de la langue.  Une pilsner très franche qui plaira à un large éventail de personnes, et avantageuse pour les buveurs de bière grand marché.

Brasserie La Fosse Moins Quart Sour (bue à l’Emporium) 5.5%

emp_mars_2020La cote OO : C+

Une chance qu’il est bon ce jus… cette bière je veux dire.

Avec une liste d’ingrédients plus long que le serveur ne se rappelle, difficile de savoir à quoi s’attendre.  Pas surprenant ainsi de la voir aussi peu transparente, avec un nez qui est le même qu’un sorbet aux fruits des champs.  La texture en bouche est un peu la même chose, ça n’a plus rien à voir avec de la bière en fait, crémeuse à la manière d’un smoothie fraiîchement fait aux framboise.  La finale est un peu plus claire avec un bout d’agrume (je dirais de la clémentine mais je me laisse probablement influencer par la Clément Gingras), mais c’est « too much », très froide comme un smoothie peut-être mais pas comme bière.

Brasserie la Fosse Portneuf Open Dry Strong Ale 7.1%

lfpodLa cote OO : B

Strong non pas comme le style anglais plus foncé, mais probablement comme le pourcentage d’alcool et l’approchabilité.

Étant habitué aux English Strong Ale du nord de l’État de New York – avec la UBU ale de Lake Placid Pub & Brewery en tête de liste – disons que la couleur paille me surprend beaucoup.  Heureusement, malgré que le nez ne soit pas très malté/caramélisé le côté céréalier est très bien installé, avec de l’orge pas très mûr mais très puissant.  Bien houblonnée, spécialement en bouche où l’amertume de pamplemousse et de gazon est modérément élevé, et la finale de grain poussiéreux poursuit bien le style aussi.  On peut douter de l’appelation Strong ale, mais pas du goût de pale ale à l’anglaise, bien sèche et modéré, et très traître.