Unibroue La Résolution 2019 Bière noire de style belge (vieillie 2 ans en tablette de dépanneur) 10% 21.5 IBUs

Une autre (potentiellement) belle découverte en dépanneur « non spécialisée ».  Heureusement trouvée dans le fond du frigo, ordinaire pour le vieillissement mais à l’abri de la lumière.

Cote OO : B

Un rigodon de noël : ça swingue solide mais ça reste amical.

Pour une fois peu usuel de la part d’Unibroue, le nez tire davantage sur le côté noir que celui belge, sans toutefois oublié le caramel du grain; ça s’annonce certes sucré mais pas de pain et en général de la lourdeur qu’on peut lui associer parfois.  L’attaque est soutenue et assez forte alors que la muscade et la noix de Grenoble attaquent en duo, puis lorsqu’on l’avale… la mélasse comme rarement sentie et les épices dans le eggnog (lait de poule).  Définitivement, une bière auquel on doit se préparer, qui apporte l’intensité des bières de noël mais en version un tantinet plus légère, et avec une finale long, bien remplie et presqu’amère malgré un faible 22 IBUs (oups, pardon, 21.5 IBUs). 

Unibroue Autre Chose IPL India Pale Lager 5.5% 45 IBUs

uiplÀ défaut d’avoir autant de nouveautés que la moyenne des micros québécoises, avec À tout le Monde et sa première Autre Chose, Unibroue a su très bien visé.  Est-ce qu’on sera encore dans le mille cette fois-ci?

La cote OO : B-

Lager, c’est reposer.  Ou se reposer.

Lager ou ale, le houblon est l’élément principal du nez; normal pour une bière qui en contient 5 (Golding, Tradition, Saaz, Mandarina et Herkules).  C’est donc un nez d’IPA mais davantage claire dans cette lager.  Encore en bouche le liquide est léger mais les houblons sont lourdauds, feuillus, verts et agrumes à la fois.  La finale est un peu plus ronde et la différence entre IPA semble bien explorer.  La finale est plus facile et l’exercice est très bon, mais cette fois-ci il est à se demander qui Unibroue vise : le hophead?  Plus ou moins.  Joe-caisse-de-bière?  Pas vraiment. L’afficionado de la nouveauté?  À peine.  On ne peut pas dire donc qu’elle est mal faite, loin de là, mais n’a pas l’éclat des dernières d’Unibroue.

Unibroue Éphémère Bière de blé aux fruits Cassis 5.5%

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Pour dehors, gros max.

Pas convaincu des éditions éphémères d’Unibroue… est-ce que la version cassis saura me ralier à leur cause?

Si le nez a une seule chose à dire, elle le crie : « FRUIT! ».  Dans ce cas-ci, le cassis est donc tonitruant, éliminant toutes les chances de l’orge, du blé, des levures et du houblon d’exprimer le moindre mot de saveur.  C’est donc avec satisfaction qu’on retrouve le blé (un peu de) et  de houblon à l’arrivée en bouche.  Assez longue pour une bière de ce type, sans être une bière grandiose c’est pas mal mieux sentie que les insultants Jũ des Brasseurs du Monde.

La cote OO : C+

Parce que je la garde en 6 pack pour les invités.  Et on aura beau dire ce que l’on veut sur les plus ou moins (d’accord, moins) vraies lambics de Schoune, elles sont pas mal plus à mon goût que cette nouvelle éphémère, qui ne choquera personne non plus.

Une bataille de fruits : Unibroue VS Simple Malt

Dernières belles journées d’été pour la terrasse en bord de Fleuve en belle compagnie.  On regarde la carte, et on se laisse inspirer par le soleil en prenant deux bières à base de fruits.  Comment se mesurent-elles l’un et l’autre?  Voyons…

fruitsUnibroue Éphémère Fraise-rhubarbe 5.5%

À l’images des autres Éphémères de la mythique Unibroue, c’est une base de bière assez sèche démontrant peu de blé qui présente une fraise beaucoup plus volubile que sa sœur rhubarbe.  Encore plus sèche en bouche la rhubarbe ajoute son grain d’acidité sans mettre trop de saveur, avant une finale plus ronde, en restant loin de la tarte aux deux fruits.  Pas la meilleure des Éphémères, mais une bière correcte d’été.

La côte OO : B-

Simple Malt Sorbet Berliner aux framboises 3.5%

Précédée par un nez gêné de crème glacée à la fraise des plus sexy, la bouche est encore plus parfumée et ronde, avec un grain qui semble assez loin.  Pour la finale, c’est de la super framboise qui ne fait ni sirop ni trop sucrée, mais c’est un peu trop rectiligne dans la mesure où le liquide s’apparente à un jus de fruit où l’on pourrait s’attendre à croquer des pépins de framboises.  Trop loin comme berliner weisse ou ne subsite que le fruit, ce n’est pas une mauvaise boisson en autant qu’on ne recherche pas une bière mais bien un jeu.

La cote OO : B-

Donc qui gagne entre les deux?  Ni l’une ni l’autre, Unibroue manquant de fruit tandis que Simple Malt en présente trop.    On concluera donc que le gagnant est le buveur à la recherche d’un éclat d’été dans le verre.

Unibroue 1837 Blonde du Diable 7%

u1837Sans être une dégustation à l’aveugle, de par le style « bière forte sur lie » qui ne veut absolument rien dire d’autres qu’une bière à 7% d’alcool on ne sait pas à quoi s’attendre.   Sa couleur orangée n’annonce pas grand-chose nécessairement, on y plonge donc le nez et y découvre… pas grand-chose outre l’orge et le blé qui se rapproche de leur Chamblyenne auquel on aurait retiré le côté orange.   En bouche, l’orge pénètre encore plus profondément, même chose en finale où cette fois-ci la céréale se rapproche davantage de l’orge de la Raftman… sans la fumée.  C’est donc une bière indéterminée jusqu’au bout qu’on peut apprécier lorsque l’on ne sait pas vraiment ce que l’on cherche… on retourne donc la bouteille pour y lire « blonde du Diable »… attendez une minute!  Serait-ce un hommage à la Duvel?  Si oui, on y est pas nécessairement, mais on est pas loin non plus avec une levure assez proche de la célèbre bière.

La cote OO : B-

Parce que c’est un hommage qui vaut presque l’original (si cela se veut une imitation du Duvel en effet), sinon c’est une bonne blonde belge d’été.

Unibroue Éphémère bière de blé aux fruits Bleuet 5.5%

ueb3Avec Unibroue, on a droit – ou plutôt on prend le droit – de s’attendre à de la qualité.  Ici, les levures typiques y sont mais le fruit semble être celui d’un sirop concentré plutôt que de vrais fruits.  Les papilles disent d’abord  autrement en étant frappées de poivre noir et de bleuets tellement intenses qu’on pourrait croire qu’ils sont brûlés.  Dans le même ton l’aftertaste passe son billet de bleuet davantage brulé que sucré, le tout dans une intensité qui ne laisse plus de place au blé ni aux levures.  Pour la piscine pas pas nécessairement le salon de dégustation.

La cote OO : C

Parce qu’on peut comprendre que la taille des cuves d’Unibroue rendent les bières de fruits difficiles à réaliser avec des fruits frais, mais on aurait pû y aller plus subtilement sur le fruit ici.

Unibroue U Blonde 4.9%

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Quel retour au passé au temps que la U était la seule bière disponible au Colisée de Québec et qu’on la trouvait tellement moins bonne qu’une Molson Dry! 

10-15 ans plus tard, c’est avec un petit nez assez anodin, du faible grain et du faible houblon qu’elle se présente de manière pour une Unibroue qui est toute sauf une belge typique comme ils savent si bien les faire.  En bouche, le liquide est claire, trop claire, et seul le petit grain mielleuse précède une finale légèrement houblonnée, peu longue et peu gouteuse.  Comme imitation de bière grand marché c’est fiable, mais très loin d’être une bière de dégustation.

La cote : C-

Parce que je ne l’aime pas plus qu’avant, mais en tant qu’amateur de bière de micro.  Sinon c’est ok (et c’est la raison qu’elle a tout juste la note de passage).

Unibroue Autre Chose IPA à la pêche houblonnée à froid 6% 50 IBUs

uacipC’est quoi la bonne dose de fruits dans une bière?  Cette autre chose répond bien à la question avec le parfait mi-chemin olfactif entre la pêche assez sucrée et le houblon (probablement américain) qui laisse bien voir une IPA qui peut à la limite se rapprocher de la 60 Minutes IPA de Dogfish Head.  C’est encore mieux de voir qu’en bouche on respecte le même standard, même si l’on sent sur les côtés de la langue que l’amertume de 50 IBUs est au rendez-vous… mais non, en bouche c’est d’abord la pêche, puis le grain qui n’est pas sans rappeler certaines autres d’Unibroue.  Avec un aftertaste plus amère, on se retrouve avec une bière du mid-west (ni NEIPA ni west coast IPA) toute à fait buvable.  Avec sa « A Tout le Monde » et maintenant son autre chose, Unibroue démontre bien qu’à défaut d’être au-devant de la mode, quand ils décident de s’habiller « moderne » ils le font plus que bien.

La cote: A-

Parce que lorsqu’on se dit « qui ne pourrait pas l’aimer outre les jaloux » c’est que c’est réussi.  Et en ce vendredi ensoleillé, pour tomber dans la facilité, on pourrait y aller avec « la Scarlett Johansson des IPAs ».

La Blanche au Prix du Club

Vous avez dit à quelqu’un qui vous aime que vous aimiez la bière blanche et l’on vous fait un cadeau.  D’accord, d’accord, ce n’est probablement pas la plus originale, vous y aviez fort probablement déjà goûté plusieurs fois.  Et là où certains recherche la qualité, ça ne veut pas dire que la quantité ne peut pas être de pair.  On ne peut pas toujours pas s’attendre à une Deus Brut de Flandres ou une Allagash Curieux à chaque fois non plus.

unimons1C’est donc tout de même avec de l’attention que votre généreux donateur – qui peut évidemment être vous-même – a sû choisir une caisse de « micro »brasseries (bon, ok, c’est pas demain qu’Auval devrait arriver au Costco).

On a donc d’un côté la Blanche de Chambly, probablement l’un des classiques québécois, et de l’autre, la trop souvent ignorée Mons de Belgh Brasse.  Deux écoles de pensées aussi.  Alors à quoi s’attendre en comparaison?  Voyons donc « side by side » les deux afin de mieux vous guider dans un éventuel choix futur.

Qu’au visuel, la couleur annonce la grande différence qui suivra, la Blanche de Chambly semblant beaucoup plus belge que son opposante qui semble plus légère.  Cependant, à voir les levures dans les deux verres (celle de Mons étant concentrée au fond) la différence de SRM (teinte) est peut-être dû au choix de malt.  On plonge alors le nez dans la Mons pour y retrouver l’orange mais surtout la coriandre typique des blanches d’été sympathique.  De l’autre côté, la force de la comparaison vient décupler l’aspect plus funky des levures de celle d’Unibroue.  On repasse donc à la Mons et bonjour, citron!  Sans même y avoir gouté, on sent que les buts visés sont très différentes.  On goûte donc à la Mons et oui, c’est l’été dans le verre.  On oublie la coriandre, vive le soleil, surtout en finale où l’éclatante pelure d’orange détonne.  On passe donc à la Chamblyenne pour y retrouver un liquide plus travaillé, légèrement porté sur l’orange oui mais aussi sur les levures qui amène presque du levain. Même chose en finale, qui voit certaines épices (poivre noir, gingembre) ajouter un peu de complexité.

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On recommence donc le jeu.  Craignant de trouver la mons encore plus acide (le citron) mais non, Unibroue semble avoir amadouer Belgh Brasse.  Et que dire de la Blanche de Chambly alors?  Belgh brasse semble faire ressortir les agrumes d’Unibroue.  On prend donc une pause, pour voir si l’on a pas rêvé.  Confirmé!  Cependant, malgré l’appelation « Witte d’Abbaye », si à l’aveugle on devait conclure d’une belge, le titre viendrait probablement à Unibroue.

Mais bon, il faut conclure.  Heureusement, ici c’est aisément déclaré : Printemps ou été?  Mons!  Automne ou Hiver?  Blanche de Chambly.  Il ne s’agit donc pas ici de déclarer la meilleure bière mais la plus appropriée; au-dela de cela, peut-être que la Blanche de Chambly est plus peaufinée mais la Mons plaira probablement à un plus large public.  À vous de choisir, et comme disent les templiers, choisissez judicieusement.

Unibroue Terrible Belge de type noire 10.5%

uteA-  Le sucre c’est blanc ou noir?

Souvent aperçue sur les tablettes de magasins aux USA, ça fait plaisir de la voirarriver au Québec mais est-ce qu’elle vaut la peine?  Tantôt stout tantôt belge au nez, on finit par prendre le parti de l’Europe continentale, spécialement au goût avec son sucre candi pas si fort mais bien établi.  Bien sentie et pesée, la finale fait encore plus belge avec le sucre, la cassonade et la cannelle qui ne fait pas Blanche de Chambly ni Fin du Monde, mais qui est certainement du même calibre.  Coiffée d’un aftertaste bien nivellé par le grain, dans le rayon des bières sucrées on ne se trompe vraiment pas.