La Shed La Mémère Session IPA DDH 3.5%

Cote OO : B+

Un homélie populaire pour réveiller l’église.

Beau concept, de plus de la part de la Shed qui à ce jour est davantage conservatrice qu’avant-garde.  Le nez est à la frontiere du rictus d’agrume alors disons simplement que le nez d’orange, d’ananas et d’abricot est exubérant sans tomber dans l’insolence.  On retrouve ensuite une session légère en bouche , légèrement gazonnée, mais qui ne s’étend pas aussi bien que le nez.  Il faut donc l’avaler pour avoir droit au même élan vert et une amertume tranchante spécialement pour une dry hop.  Cette mémère remplit donc les attentes et amène une belle palette de houblons variée tout en restant légère où il le faut.  Une belle offrande de la shed qui devrait sortir plus souvent de la norme. 

Broadway Microbrasserie Nouveau Départ Triple IPA DDH 8.8% 79 IBUs

Cote OO : B

Le premier pas dans la bonne direction.

Pour l’évaluateur de cette bière, le vic secret, c’est un mélange de violettes africaines et de pousse de vanille, ce qui est très perceptible au nez de ce Nouveau Départ de Broadway qui se faisait très, trop discret sur les tablettes au cours des 2 dernières années.  Pour le reste de l’olfactive on a un filet d’orange (qui fait bien avec le côté vanillé) et un brin de vert bien placé.  En bouche, on devenira que le 79 IBUs est pincipalement en aromatique tandis que le liquide est bien rond mais pas si amer, même en finale ou le green de golf et la violette africaine se goûte davantage que ne se sent.  Pour un nouveau départ, on a décidé de se partir « à la mode » et ça semble un bon move, il ne suffit qu’à suivre dans cette bonne vague.

SNOstorm DDH Kveik NEIPA 6.5% 36 IBUs

Cote OO : B

La première, sûrement pas la dernière, mais peut-être pas la plus mémorable.

C’est bien d’emblée car tout y est : le petit côté boisé des levures, la rondeur du côté DDH, l’orange de certaines NEIPAs.  La bouche est « pamplemoussée » et mi-amère, ainsi que toujours supportée par les levures, qui ceinturent bien une bière où la cohésion est le nom du jeu et on l’avoine arrondit encore plus l’ensemble.  Ça fitte donc, c’est une bonne bière fusion mais on peut se demander si ça fera véritablement une vague outre que l’aspect de nouveauté. 

Le Presbytère La Double à Bob Double IPA DDH 8.2%

pdabLa cote OO : B

Du houblon qui rentre dans le corps.

Houblon frais en juin?  Peut-être pas à la recette, mais au nez c’est totalement ce que ça sent, pleinement vert et un peu rance; un territoire où le Presbytère se rend peu souvent.  Et si on pouvait penser que le double dry hop mettrait l’accent sur l’aromatique davantage que l’amertume…non : l’amertume est indéniable et la finale s’annonce des plus débridées, car le bout de la langue picote fortement.  Forte oui, la tête de houblon sera comblée par cette double très fraîche et où le grain ne sert de support qu’à la plante verte, qui s’étire comme la vigne de houblon autour du fil pour la faire pousser.  On peut se douter que Bob n’est pas des plus subtils… pis c’est bien correct de même.

Brasserie Luxe Dark NEIPA Américaine Double houblonnage à froid (Citra Mosaïc Amarillo El Dorado) 6.5%

ldnaLa cote OO : B

Se fier à ses instincts.

Comme quoi la couleur est parfois trompeuse, malgré une bière opaque et brune très foncée c’est une DDH qui tire sur le grain de café non rôti, le pamplemousse et la petite fleur bleue de trèfle.  Le grain est vraiment plus présent en bouche où ça tourne au café noir (en poursuivant le pamplemousse du houblon), spécialement en finale où dans la bataille du grain comme le houblon le premier gagne.  Pour ce qui est de l’ensemble, à savoir une NEIPA, c’est assez réussi, malgré que j’aime voir plus de houblon vert dans mes IPAs de la Nouvelle-Angleterre.  Toutefois, l’exercice de fusion de styles est intéressant et la couleur n’est parfois pas trompeuse donc…

SNO Snobird Double IPA 7.8% 45 IBUs

sno1La cote OO : B

La définition même du « pas de faute ».

Pour ce qui est de la portion double dry hop, un seul reniflement est suffisant pour convaincre : au nez c’est de l’agrume mais pas trop fort et je dirais Mosaïc si j’avais à prendre une chance.  La bouche est évidemment lourde (c’est bien une double quoi) et le houblon est fort, tandis que la finale est assez crémeuse.  Tout ce qu’on peut chercher dans une double IPA quoi, bien pesante et dose mais conservatrice, dans le bon sens.

Dieu du Ciel Immoralité IPA américaine impériale Edition DDH Cryo 9.2%

ddciddhcD’emblée, je dois dire que l’Immoralité standard ne m’a jamais été de bonne augure, à un point tel que je n’ai jamais compris le buzz autour de celle-ci.  Vivement les nouvelles éditions de ce genre pour remettre le status quo en question.

La cote OO : B

Parce que l’appetit vient en mangeant?

Double Dry Hop et joyeusement parsemée de sédiments, bien qu’au visuel on a plus que l’IPA traditionnelle avec un nez bien arrondi qui démontre bien la hauteur du 9.2%.  Les IBUs ne font pas de doute sur les côtés de la langue non plus, on se prépare donc à rentrer les lèvres par en dedans, ce qui ne survient que partiellement en milieu de finale, tandis que l’aftertaste a un poids d’abord léger, puis modéré.  Très franchement rien qui ne mérite un méga-buzz mais bien faite, à la hauteur de la moyenne faites par les micros qui penchent par-dessus tout pour le houblon (le Noctem par exemple).  Sa force se trouve également dans les secondes et troisièmes gorgées où le sucre fait bien le travail aussi.