La Shed La Mémère Session IPA DDH 3.5%

Cote OO : B+

Un homélie populaire pour réveiller l’église.

Beau concept, de plus de la part de la Shed qui à ce jour est davantage conservatrice qu’avant-garde.  Le nez est à la frontiere du rictus d’agrume alors disons simplement que le nez d’orange, d’ananas et d’abricot est exubérant sans tomber dans l’insolence.  On retrouve ensuite une session légère en bouche , légèrement gazonnée, mais qui ne s’étend pas aussi bien que le nez.  Il faut donc l’avaler pour avoir droit au même élan vert et une amertume tranchante spécialement pour une dry hop.  Cette mémère remplit donc les attentes et amène une belle palette de houblons variée tout en restant légère où il le faut.  Une belle offrande de la shed qui devrait sortir plus souvent de la norme. 

Oshlag Nano IPA 2% (bue chez La Shed Microbrasserie)

SHED_AUG2019À quoi s’attendre d’une bière à 2%?  Découvrons!

La cote  OO : C-

Parce que ça en prend pour les conducteurs désignés.  Les pauvres.

Hyper fleurie, on sent que le choix de houblons est plus important que la céréale… pas très surprenant à ce pourcentage.  Mais il y a un côté colle Lepage difficile à sizer.  Même chose en bouche, on roule sur la langue et dans le mystère, pas très profond mais visiblement opaque; la finale est plus aqueuse et la colle encore moins sèche.  Est-ce le fait de descendre à 2% qui donne cela gustativement.  Un peu de mystère c’est bien, mais peut-être pas à ce point.

La Shed Blanche aux Framboises 5.4% 12 IBUs

shed1La cote OO : B

Parce que l’ouverture de la Shed s’est fait une journée humide d’été, et c’est le bon remède à la canicule.

Toute efficace au nez, si elle ne semble pas compliquée, elle semble sûrement très punchée, surtout au niveau du fruit qui couvre le blé, asséchant le tout.  L’attaque est sans surprise menée par la framboise et le blé tarde un peu à s’amener.  La finale est son point fort, alors que le fruit est naturel et bien dosé.  Il faut bien lire, c’est une blanche d’entrée, mais entre recette trop risquée et l’assurance, vaut mieux (surtout lors de l’ouverture) rester conservateur un peu.

La Shed La Domagaya IPA 5% 45 IBUs

shed1La cote OO : B-

Parce que la pimpante serveuse suggère le jus Oasis Passion Tropicale, et elle a parfaitement raison.

Si à l’olfactive on se fait servir les suspects habituels américains (nectarines pêche), pour ce qui est du grain on se situe dans le plus subtil, mais on suspecte presque une surabondance de levures.  Après une déglutition de pamplemousse, on y trouve quelque chose de résineux qui apporte quelque chose de différent, bien ou mal mais pas de malt.  Elle est cependant plus ronde après quelques gorgées.  Dopée aux levures.  Finale pamplemousse.  Côté houblon y’a quelque chose de résineux.  Y’a ketchose, de bien ou de mal, mais pas de malt.  Finale assez longue un peu plus ronde mais demande plusieurs gorgées.  Bonne profondeur, on aime bien et avec du peaufinage on tient une bonne IPA.

La Shed L’Enjôleuse Irish Ale 5% 12 IBUs

shed2La cote OO : C+

Parce que à la revoyure.

On niaise pas avec le grain dans cette irish bien maltée mais pas trop caramélisée.  L’amertume semble contrôlée mais bien présente, mais un peu à l’image de leur Domagaya, on suspecte quelque chose qu’on aimerait bien mettre sur la faute des nouvelles lignes de fûts.  On se dit donc qu’il faudra revisiter pour être fixé, mais ce n’est pas avec peur – et encore moins avec dégoût – qu’on y retrempera les lèvres.

​Brasserie Générale La Shed Bière de fermentation mixte (en fût de chêne) 6.7%

bgls

« Un party de cousins dans une cabane en bois ».  Nostalgie.  J’achète (enfin, j’ai acheté).

B  Même une contrée aux allures de déjà-vu vaut le détour si elle est vraiment inexplorée.

Sans surprise c’est funky sans être excessif, avec des relents de leur Bordo Birra mais encore plus de leur Russet Rebel.  Dès le nez on peut se douter que ce n’est pas celle à servir à des néophytes… et la bouche encore plus funky confirme le tout, spécialement lorsque les houblons arrivent pour mélanger encore davantage le mélange.  Comme conclusion le houblon se veut plus sec, mais l’aftertaste revient sur les levures funky qui finalement laisse une place – une très bonne place – à la céréale à la base de cette bière.  Il manque toutefois un je-ne-sais-quoi pour en faire une bière plus que remarquable, mais pour tout curieux brassicole elle vaut la peine de s’y attarder (malgré l’effervescente impressionnante à prévoir au moment de la verser.