Unibroue La Résolution 2019 Bière noire de style belge (vieillie 2 ans en tablette de dépanneur) 10% 21.5 IBUs

Une autre (potentiellement) belle découverte en dépanneur « non spécialisée ».  Heureusement trouvée dans le fond du frigo, ordinaire pour le vieillissement mais à l’abri de la lumière.

Cote OO : B

Un rigodon de noël : ça swingue solide mais ça reste amical.

Pour une fois peu usuel de la part d’Unibroue, le nez tire davantage sur le côté noir que celui belge, sans toutefois oublié le caramel du grain; ça s’annonce certes sucré mais pas de pain et en général de la lourdeur qu’on peut lui associer parfois.  L’attaque est soutenue et assez forte alors que la muscade et la noix de Grenoble attaquent en duo, puis lorsqu’on l’avale… la mélasse comme rarement sentie et les épices dans le eggnog (lait de poule).  Définitivement, une bière auquel on doit se préparer, qui apporte l’intensité des bières de noël mais en version un tantinet plus légère, et avec une finale long, bien remplie et presqu’amère malgré un faible 22 IBUs (oups, pardon, 21.5 IBUs). 

Overhop Dark Forest Sour ale sure noire 7%

Cote OO : B+

Killswitch Engage : du métal souriant.

Juste assez noire pour être appelée noire, le nez l’est plus que le visuel et le mix de fruits des champs est soutenu quoique modéré.  L’arrivée en bouche est d’abord fruitée puis le grain puis les houblons tropicaux à saveurs de melons.   La finale colle à la langue et la bière noire aussi collante avec son grain de café amène une belle contrebalance.  Simple mais elle amène exactement ce que l’on veut en belle quantité.  Au finale le gout qui en sort est celui des mures, mais c’est probablement la couleur de la bière qui nous font croire ainsi, en fait certainement car elle ne contient fraise, bleuet, framboise et cerise (à peine perceptible au cours des premières gorgées.  

L’Alchimiste Imperial Stout Bière noire 7.9% 30 IBUs

aisLa cote OO : C

Il y a une limite d’expression des sentiments lorsqu’on utilise que le noir.

Le nom « bière noire » immédiatement à la suite des termes imperial stout sont plus appropriés : de l’orge bien noire et pu d’autres choses, même pas de moka on de caramel.  Les papilles amèneront ensuite du chocolat et encore là, pas grand-chose d’autre.  Puis on conclut par… la même chose, sans surprise et encore moins, sans excitation.  Une stout trop prévisible et trop peu large au niveau de son éventail de saveur, et être méchant je dirais que c’était le genre de bière annonciatrice de la vente de la microbrasserie, à des gens plus passionnés on le souhaite.

Griendel Dehors Novembre (collabo Bière POP, Pyrophyte et les sans-tavernes) Saison noire au café 7.5%

g_dec2018r1Comme l’album du même nom (dans les meilleurs de l’histoire de la musique québécoise) on va assez droit au but et si elle était servie chaude et à l’aveugle, on devinerait pas mal plus café que bière.  Il est donc impossible d’y détecter autre chose que du grain violemment torréfié, et c’est la même chose en bouche où l’orge est à peine perceptible l’espace d’un instant avant que le café ne vienne abasourdir les sens.  Les papilles étant fatiguées, la finale est plus abordable et un bois de chêne se heurte à du lait au cacao.  À réserver pour les très grands amateurs de café, ou pour réveiller le buveur.  Et/ou le choquer.

La cote OO : C

Parce que c’est comme si je faisais une poutine avec 4 frites, de la sauce à pizza et 89 tranches de pepperoni.

À l’Abri de la Tempête Sable Noir Imperiale Lager noire à l’avoine 9%

atpsnB  Plaire en restant mystérieuse.

Ni trop amère ni trop sucrée, olfactivement c’est bien réussi dans tout ce qu’il y a de plus stout à l’avoine, où l’orge est aussi bien marqué.  L’intensité de la torréfaction est aussi bien démontré augoût en voguant sur des nuages de chocolat, d’amandes, de bois aussi.  Enfin, crémeuse et affirmative en aftertaste, à la limite d’être sèche elle amène un peu de café et de vanille.  Peut-être mieux construite qu’à mon goût c’est une bière qui challenge mais qui ne décoit pas.

Unibroue Terrible Belge de type noire 10.5%

uteA-  Le sucre c’est blanc ou noir?

Souvent aperçue sur les tablettes de magasins aux USA, ça fait plaisir de la voirarriver au Québec mais est-ce qu’elle vaut la peine?  Tantôt stout tantôt belge au nez, on finit par prendre le parti de l’Europe continentale, spécialement au goût avec son sucre candi pas si fort mais bien établi.  Bien sentie et pesée, la finale fait encore plus belge avec le sucre, la cassonade et la cannelle qui ne fait pas Blanche de Chambly ni Fin du Monde, mais qui est certainement du même calibre.  Coiffée d’un aftertaste bien nivellé par le grain, dans le rayon des bières sucrées on ne se trompe vraiment pas.

Le Grimoire La Noire Sœur bière noire au chocolat (stout) 5%

gns

Tellement kitsch que ça en est presque beau.

C-  Quand on mélange cuillèrée à table pour tasse.

Fallait-il un jour s’attaquer à l’un des pires jeux de mots du Québec au niveau des noms de bières.  Au reste dans le même genre de subtilité avec un nez de cacao qui efface toute trace possible d’orge ou de bière en général.  En bouche, la pointe d’amertume semble arrivé des houblons, mais le cacao est tellement fort qu’on se retrouve avec la même expérience qu’au nez.  Et c’est la même chose en finale qui a bien beau jouir d’une bonne longueur mais qui est toujours aussi prise par l’ingrédient en beaucoup trop grande concentration.  Et c’est un peu dommage car la bière si lointaine, si lointaine qui se cache là-dessus ne semble pas être dépourvue de sens.  Bien que somme toute elle reste buvable, une autre bière du Grimoire à ignorer à l’épicerie.

Les 2 Frères Charles Henri Noire Stout 6%

2fchnB  Pas une bière très risquée, mais est-ce que la Guinness l’est vraiment aussi?

Ma définition olfactive d’un stout irish : crémeux à l’excès, du grain bien torréfié et ne serait-ce qu’un soupçon de vanille, pas super varié mais bien campé.  En bouche on pourrait dire irish dry stout car on pourrait en dire qu’elle est salée.  Le grain revient par ailleurs en force en finale, et frôle le fruité de la prune et du raisin sec, qui se conclut rapidement de manière davantage veloutée que corsée.  Si j’avais toujours de la Guinness au frigo, j’en troquerais pour de la Charles-Henri volontiers une fois de temps en temps, et pour une bière qu’on voit dans tant de dépanneurs non spécialisés au Québec, ça fait une petite sélection facile et judicieuse (même si la Blanche de Chambly n’est jamais très loin non plus).

Pit Caribou Kombu Royale bière noire acidulée impériale porter macérée avec des algues gaspésiennes « kombu royale » 8%

pckrB  Excellent écartade mentale, simplement amener un pince-nez.

Eeeeeeeech.    Ouchhhhhhhhhh.   Weird.  Huître sans le sel, vraiment pas très attirant, mais qui heureusement en respirant prend un peu de fruit.  En bouche les mûres sauvages chassent les autres pour me laisser avec un goût se rapprochant de la collabo Pit Caribou/Broadway (la Black Imperial Berliner Weisse).  La finale est toujours aussi sucrée avec du sel qui booste le fruit, conclut par un aftertaste loin d’être désagréable après un nez aussi rébarbatif.

Eest-ce que je l’adopterait pas nécessairement mais quand on parle de sortir des sentiers battus…

Microbrasserie L’Arsenal Le Canonnier Saison noire 6.2% 24 IBU

asn

Des moins communs, mais certainement « class » comme contenant.

B+  What the stout?

Profondément noire avec des reflets rouges, elle semble très présente au nez même lorsque celui-ci est à 50 cm au-dessus du verre.  Puis en s’approchant c’est stout- stout- stout- stout- stout- stout-pause de 30 secondes – stout.  Stout un peu épicée, cacao, vanille et café aussi.  Finale sucrée et dotée d’une viscosité pas loin d’une oatmeal stout, mas il subsiste aussi un je-ne-sais-quoi de fruité franchement intéressant.  Saison, plus ou moins sûr mais prise comme une oatmeal stout elle est hyper réconfortante, simple et efficace.  Ils sont où les 496ml disparus trop rapidement?