Unibroue La Résolution 2019 Bière noire de style belge (vieillie 2 ans en tablette de dépanneur) 10% 21.5 IBUs

Une autre (potentiellement) belle découverte en dépanneur « non spécialisée ».  Heureusement trouvée dans le fond du frigo, ordinaire pour le vieillissement mais à l’abri de la lumière.

Cote OO : B

Un rigodon de noël : ça swingue solide mais ça reste amical.

Pour une fois peu usuel de la part d’Unibroue, le nez tire davantage sur le côté noir que celui belge, sans toutefois oublié le caramel du grain; ça s’annonce certes sucré mais pas de pain et en général de la lourdeur qu’on peut lui associer parfois.  L’attaque est soutenue et assez forte alors que la muscade et la noix de Grenoble attaquent en duo, puis lorsqu’on l’avale… la mélasse comme rarement sentie et les épices dans le eggnog (lait de poule).  Définitivement, une bière auquel on doit se préparer, qui apporte l’intensité des bières de noël mais en version un tantinet plus légère, et avec une finale long, bien remplie et presqu’amère malgré un faible 22 IBUs (oups, pardon, 21.5 IBUs). 

HopEra Trizo Triple Belge 11%

htAvec sa mousse généreuse mais un peu frivole qui disparaît rapidement, on peut rapidement sentir le miel et le pain, et dans certaines effluves des arômes de poire.  En bouche cette trizo se veut très goûteuse, orangée et lourde mais surtout très amère pour le style, c’est une belge du nouveau monde très certainement, avant une finale un peu plus ronde ce qui n’est pas une mauvaise chose – après tout 11% faudrait y goûter un peu.  On conclut donc avec un aftertaste très moyen où l’orange vient compenser l’amertume élévée.  Certes on s’y habitue, mais ça prend beaucoup de gorgées pour le faire.

La cote OO : C+

Parce que ce n’est pas une bière pour ceux qui n’aiment pas la cuisine ou les bières fusion (Belge IPA).

Korrigane Mary Morgan Blanche d’Inspiration Belge

À quoi s’attendre pour une blanche qui a l’apparence d’un weizen?  La nez me dit blanche de froment (à la Karmeleit) et c’est la même chose en bouche où ça se veut moins mielleux et plus houblonné.  Bonne présence en finale, c’est une bière très fidèle au style, très céréalière et à la limite entre le miel et le fruité.  Pas mal plus longue et intense, meilleure quoi que leur bière éponyme, cette Mary Morgan sait facilement comment plaire.

La cote OO : B+

Parce qu’elle s’inscrirait facilement dans le haut de leur ardoise; pas leur meilleure mais une bière phare.

korrigmm

La Chasse-Pinte La Reine du Sébaste 6.8%

cprdsQuand un néophyte demande des bières de microbrasseries, la Chasse-Pinte est probablement la dernière à me venir à l’esprit.  Intéressante oui, mais rarement on semble s’adresser à l’explorateur débutant, au profit d’y inclure des ingrédients boréals et hétéroclites.

Ici on aurait à faire à un hybride entre une anglaise très houblonnée et une belge épicée et aromatisée; par contre au nez ça semble être une ambrée bien caramélisée et houblonnée.  Lourde et intense malgré une gazéification assez légère, on s’approche du sarrasin et au citron (à la recette) qui apporte plus de saveur que d’acidité, puis on poursuit dans le bizarre lors de l’aftertaste de rousse anglaise à laquelle on aurait ajouté de la mélasse.

La cote : B-

Parce que si on oublie que c’est une bière spéciale, on se dit qu’elle est juste un plus goûteuse.

Tongerlo (Haacht Brewery Belgique) Nox Authentique bière belge d’abbaye Brune 6.5%

Très foncée et presqu’opaque, par le nez de sa blonde sœur on peut s’attendre que celle-ci soit toute autant aquiline.  Mais non.  C’est un grain assez docile et un sucre pas trop pesant qui attendait les narines.  Même chose en bouche où l’on aurait certain pas mal fait d’avoir un peu plus de présence pour accompagner le lointain caramel noir.  La finale livre la même aventure en version légèrement plus sauvage (sans tomber dans le brett).  Trop neutre outre la petite poussée qu’on pourrait apparenté à de la Oud Bruin diluée à l’eau qu’on y retrouve en finale, c’est une belge un peu trop anodine pour son propre bien.

La cote : C+

Parce qu’elle est facilement bue mais plus difficilement mémorable.

tongerlo

Brasseurs Illimités Simple Malt Saison Belge 6.2%

bismsbB  Comment ça rime facilité et simplicité?

Rectiligne au nez, c’est tout ce que l’on peut demander d’une saison avec du citron et du poivre blanc assez facile.  En bouche, ça peut ressembler à une blonde pour son côté grain mielleux tout en étant plus sec comme certaines saisons.  Toujours dans la simplicité, on conclut le tout en gardant le focus sur le grains, que l’on semble privilégier plutôt que les levures.  Son étiquette parle d’une valeur sûre et c’est vrai, passe-partout à la limite.  Ce n’est pas la Saison Dupont mais une abordable Saison de printemps.

Le Prospecteur Golden Manitou Blonde Belge forte 8.3%

prospectB  Légèrement parfaite pour une journée de pluie d’été.

Pour une belge c’est bien houblonné, assez vert tout en laissant une belle palce à l’orge, avec des levures très très typées.  Sérieusement alléchante malgré un style plus ou moins respecté, c’est très frais, assez amère, mais en poursuivant en gorge cette belge devient plus mielleuse et moelleuse avec son aftertaste de trèfle et de miel de trèfle.  En dehors des normes avec une fraîcheur hors pair, les termes « blondes belges » ne vont pas l’un sans l’autre dans ce joli liquide.

Unibroue Terrible Belge de type noire 10.5%

uteA-  Le sucre c’est blanc ou noir?

Souvent aperçue sur les tablettes de magasins aux USA, ça fait plaisir de la voirarriver au Québec mais est-ce qu’elle vaut la peine?  Tantôt stout tantôt belge au nez, on finit par prendre le parti de l’Europe continentale, spécialement au goût avec son sucre candi pas si fort mais bien établi.  Bien sentie et pesée, la finale fait encore plus belge avec le sucre, la cassonade et la cannelle qui ne fait pas Blanche de Chambly ni Fin du Monde, mais qui est certainement du même calibre.  Coiffée d’un aftertaste bien nivellé par le grain, dans le rayon des bières sucrées on ne se trompe vraiment pas.

La Pécheresse Serie des Brasseurs Triple Belge Miel 8.6%

ptb Le côté sucré de la haute Mauricie.

Très standard du côté du nez à peine orangé mais bien vanillé, l’orge y est bien mais très arrondi par les levures à tendance boulangère.  Avec une tenue en bouche digne des plus solides européennes, on reste dans le très belge avec une attaque initiale des houblons belges puis du sucre candi, avec le miel qui s’active finalement non pas pour amener du sucre additionnel mais plutôt du trèfle.  Loin d’être les plus flasheux, au fil des découvertes (spécialement de la série des Brasseurs) on voit qu’il y a un certain haut talent en haute Mauricie.

Vrooden Série Internationale Witbier Blanche belge 5%

vwB+  Pas de changement pas d’agréments.

Très peu senteuse et plus citronnée qu’orangée, olfactivement on pourrait croire que la recette traditionnelle de la blanche a été altérée.  Justement, plus orangée en bouche, le mélange d’agrumes (est-ce le jus du houblon?) fait oublier la coriandre absent, mais marque encore plus le blé qui sait rester frais et sec.  Bon, l’aftertaste est un peu court, mais à ce point le « mal » est déjà fait et c’est une expérience des plus agréables qui est conclue.