À la Fût (Collab Ras l’Bock) Rouge de l’Anse Assemblage Rouge de Mékinac l’Anse Sauvage 5.4%

Cote OO : A-

À mi-chemin il fait beau.

Pour ceux habitué à la Rouge de Mékinac, l’édition assemblage avec la gang de l’autre côté et plus bas dans le Fleuve semble plus velouté, comme si on avait ajouté de la cassonade.  Pas du tout sucré une fois à la l’intérieur toutefois : le côté joyeusement âcre de la rouge des Flandres, astringent mais tout de même léger.  Le tout se termine sur un élan d’orge un peu hors du commun mais ô combien délicieux, surprise dans cette bière sûre en hommage aux Flandres, qui semble passablement vieillie ou reposée.  Un excellent mélange, peut-être même supérieur ou à tout le monde plus balancé que l’originale, et une édition de l’année de la Rouge qui est supérieure à la moyenne.

Broadway Microbrasserie Nouveau Départ Triple IPA DDH 8.8% 79 IBUs

Cote OO : B

Le premier pas dans la bonne direction.

Pour l’évaluateur de cette bière, le vic secret, c’est un mélange de violettes africaines et de pousse de vanille, ce qui est très perceptible au nez de ce Nouveau Départ de Broadway qui se faisait très, trop discret sur les tablettes au cours des 2 dernières années.  Pour le reste de l’olfactive on a un filet d’orange (qui fait bien avec le côté vanillé) et un brin de vert bien placé.  En bouche, on devenira que le 79 IBUs est pincipalement en aromatique tandis que le liquide est bien rond mais pas si amer, même en finale ou le green de golf et la violette africaine se goûte davantage que ne se sent.  Pour un nouveau départ, on a décidé de se partir « à la mode » et ça semble un bon move, il ne suffit qu’à suivre dans cette bonne vague.

Frampton Brasse Nuit d’Automne Bière brune extra forte vieillie 2 ans en cellier 10%

Cote OO : B+

Dans les bonnes conditions.

Probablement que c’est le séjour en cellier de 24 mois qui a un peu abasourdit sa mousse car bien fuyante, pour rapidement laisser les effluves de malt, de caramel, et d’alcool qui fait bien les 10%.  En fait, un nez parfait quand on veut bien malté.  La bouche est un peu molle et le toffee ainsi que le caramel mettent plusieurs secondes à se présenter, puis à force de la garder environ 30 secondes en bouche, on ajoute un petit côté noix de grenoble pas moche du tout.  Comme la force de cette bière a toujours été dans sa finale, le buveur patient sera content d’apprendre qu’elle est toujours aussi élégante, très ample de chocolat et de moka, et qui donne même l’impression, par son haut taux d’alcool, de sherry assez clair.  Dans quelle condition avait été l’édition précédemment goûtée (https://orgeoverdose.com/2018/10/19/frampton-brasse-nuit-dautomne-vieillie-un-an-en-epicerie-et-18-mois-en-cellier-10/)   on ne sait pas, mais avec un 24 mois « regulier » en cellier, c’est une bière élégante et de contemplation.

À la Fût British à l’érable Brune aux noix et à l’érable (revisite Mars 2021) 4.1%

Cote OO : B

De la belle visite anglaise.

Le parfum de la nut brown est l’une des signatures olfactives des plus incontournables.  Et s’il y a un parfum qui fait bien avec la noix, c’est bien l’érable, plutôt boisée que sirupeuse.  Dans cette brune qui n’a de léger que le pourcentage d’alcool, l’orge se baigne bien au-dessus des papilles tout comme la noix de grenoble qui vient de plonger du deck (de bois d’érable évidemment).  La finale voit de son côté  le sirop et l’eau d’érable triompher en sortie, sortie des plus habiles et douce d’ailleurs, qui serait parfaite pour la boite de repas de cabane en ce printemps 2021.  Rien de manqué et bâtie sur une bonne base, une british dans les règles de l’art québécois.

Microbrasserie de Charlevoix Dominus Vobiscum Lupulus 10%

Cote OO : B+

Certains réussissent mieux que d’autres le saut de boulangerie à la pâtisserie.

Veloutée, du pain habituellement retrouvé dans la bonne vieille Vobiscum, ici la micro de Charlevoix a passé à la pâtisserie d’un gateau foncé et bien touché de muscade, sans pour autant que ça ne fasse trop bière de noël.  Les épices continuent leur chemin jusqu’à la bouche où l’on se rapproche de leurs éditions double et triple plus normales.  La finale est hyper gouteux, toujours en encore la muscade, avec le baiser de houblons belges plus feuillus qu’amers (même si on parle de Strisselspalt, Simcoe et Amarillo).  Le buveur a ainsi droit à un hybride entre la bière de noël (mais en version plus subjuguée) et une double tout ce qu’il y a de plus typique (spécialement pour Charlevoix).

La Fosse (collab Exp Artisan Brasseur) Mélopepö IPA au melon d’eau 6.5%

Cote OO : B+

Belle nostalgie moderne fusionnée.

Le melon n’était pas un fruit que j’avais gouté à ce jour avec de beaux houblons bien agrumés, et malgré que ce ne semble pas naturel le mélange olfactif est richement soyeux et joyeusement fruité, un peu proche de la gomme balloune, le tout dans un grain lui aussi sucré qu’on pourrait assez facilement croire agrémenté de blé.  Le melon d’eau et ses pépins gagnent ensuite les papilles, dans une teneur en bouche toujours aussi douce quoique passablement légère.  La magie opère toutefois dès qu’on l’avale alors que l’on retrouve la gomme balloune Hubba Bubba et toujours le côté suave pas sans rappeler les NEIPAs.  Savant mélange, une IPA qui sait flatter le palais.

La Fosse Coco Velours Sûre pêche abricots et noix de coco 6%

Cote OO : B-

Simple, mais fitte bien sur le bords de la table de nuit, et/ou en-dessous des couvartes.

N’était-ce de voir « sûre » sur la cannette, on se fierait sur le visuel d’une milkshake IPA qui cacherait énormément son amertume derrière un mur autant de pêche qued’abricot, pas autant sucré que velouté par la noix de coco.  Le sûrette se mélange bien au sucre à la manière d’un bonbon sûre, présentant l’abricot plus sec derrière la langue, tandis qu’en l’avaler on y découvrir des fruits tropicaux à noyau.  Un peu aqueuse et à mi-chemin entre les sûres et les bières aux fruits, le coco s’occupe bien de la sorite de velours pour une bière suave, sans tomber dans la grosse stout dessert lourde.

La Fosse Pétrichor Double IPA 7%

La pluie sur le sol ou la chanson de Ne Obliviscaris?  La Fosse nous surprend avec une double IPA dispo par surprise, qui devra néanmoins rivaliser avec leur quasi-imbattable Double du Transcon.

Je ne sais pas si l’idée était d’avoir une moitié supérieure de cannette de la même couleur que la bière mais si c’était le cas, mission accomplie.

Cote OO : B+

Courtney Laplante de Spiritbox dans The Mara Effect : superbe fry screaming qui s’entremêle avec sa voix mélodieuse.

Neo-anglaise par sa teinte, si l’on se fie au visuel elle risque d’être passablement plus en aromatique qu’en amertume.  Sans surprise donc, le nez est crémeux et 90% agrume d’ananas et de fruits de la passion accompagné d’un petit 10% de gazon.  On laisse tomber la subtilité (et le crémeux) lorsqu’elle se pointe aux papilles : de l’amertume assez tranchante que le grain mettra de longues secondes à contenir.  Or en la gardant 10 secondes en bouche, on a droite à une belle bière équilibrée, qui se termine de très jolie manière dans un aftertaste assez long et moins aggressif.  Il en résulte une bière plus pesante que leur Transcon, peut-être pour un public plus averti, mais presqu’aussi bonne.  Une belle découverte de fin d’année à Dona.

Les Trois Mousquetaires Maibock 6.8%

Cote OO : B-

Très petites fleurs.

Deux raisons pour aimer les bocks : le malt et les levures.  L’olfactive de cette bock de printemps semble juteux et affublé de jeunes fleurs de lys blanc, malgré un liquide fonçée qui laisse présager une allemande gouteuse.  En bouche, non pas l’imitation des cafés d’octobre mais de la vraie citrouille qui se mêle au côté hyper céréalier de la bock, et un duo houblon/levure des plus tranquilles.  Collante, presque crasseuse sous la langue et à la limite de la belge sucre candi en frais de poids, somme toute c’est une maiBOCK.

Mikkeller Limbo Yuzu 0.3% (sans alcool… disons)

Cote OO : B-

Question de choix de perspective.

Avec les autres sorties de Mikkeller dans le territoire des sans alcool (bien que celles-ci affichent tous un taux supérieur à 0.25%), le nez de yogourt au citron inspire assez confiance.  Le citron pourrait être moins sucré en bouche, mais c’est de bonne guerre et on se contentera seulement d’attendre la finale un peu lactobacillaire pour arrondir la bière en calmant le sucre sans pour autant l’alourdir.  Là où elle fait un peu plus mal, c’est à la seconde gorgée où on se rapproche un peu trop près du Sprite Zero; c’est donc une question de choix à savoir si l’on préfère la rondeur de la bière ou le pétillant de la boisson gazeuse.