Pub Brewskey Brew Juice pitaya apricot passionfruit smoothie sour 5.2%

Cote OO :  B

Le bon genre de tranquilité.

Plus sèche et moins smoothie que la très passable Brew Cake, elle est aussi coloré au visuel qu’exotique au nez.  À la gustative, l’acidité est hyper contrôlée, tout comme le reste de cette bière où la pitahaya et l’abricot parlent tout bas, tandis que le fruit de la passion chuchote.  Passablement meilleure et plus stable que sa sœur Cheesecake et surtout avec une meilleure finale, c’est une smoothie sucrée mais bien dosée.

Pub Brewski Brew Cake Cheesecake Sour Framboise & Framboise Noire 5.2%

Cote OO : C+

Très juicy.  Pas assez « beery ».

Même la mousse crie smoothie!  Le reste c’est de framboise rouge et noire au carré ou au cube, puis en bouche oui c’est une smoothie, assez sucrée mais l’alcool est simplement trop absente et on croirait à un simple punch au fruit.  Finale de framboise toujours au cube, sans houblon, à peine de grain et encore moins d’aftertaste.  À l’exception d’un léger picotement sur le bout de la langue, un bon smoothie mais pas de bière en papilles.

La Baleine Endiablée Orloge Simard Race de Soif Saison Impériale Norvégienne aux mûres et basilic sacré 10%

Cote OO : B

Pour le côté totalement débridé.

Lisez le nom ici-haut : mon dieu que ça n’a pas l’air intelligent, il faut donc essayer si une saion avec levures norgéviennes poussée à 10% est un bon choix.  À l’olfactive, c’est déjà un combat entre la levure sèche norvégienne, le poivre noir et le sucré de la mûre.  Pourtant, avec une belle onctuosité au niveau de la tenue en bouche on garde encore espoir, toutefois une fois avalée c’est comme si tous les ingrédients entraient un capharnaüm indescriptible.  La seule chose facile à établir du moins c’est que le taux d’alcool est totalement imperceptible.  Selon mon beau-père, les shows d’Orloge-Simard sont fuckés à souhait.  Leurs bières aussi semble-t-il.

La Fosse Poplawski Milkshake IPA fraise et goyave 7%

Cote OO : B

Sur une base solide et mobile.

Assez tropicale merci, surtout à cause de la goyave mais aussi des houblons qui semblent errer à quelque part en Amérique..  La bouche est d’abords assez neutre, donnant un peu plus l’impression d’une bière de texture (la milkshake quoi) mais l’impressionnante gazéification vient changer cette donne.  La finale se montre ensuite la fraise qui sert de colonne vertébrale assez habile pour une milkshake qui sait conserver une bonne couche de houblon, dans juste assez d’étrange pour savoir qu’il y a plus que la fraise, sans nécessairement mettre le doigt sur la goyave.  Elle plairait donc davantage aux hopheads qu’aux amateurs de smoothie sours.

À la Fût Série Wanted du chai sûre fruitée sûreau et fraises 7.2%

Cote OO : A-

Enwèye à maison.

Entre orange et rouge avec une odeur pleinement fraise, vanille et sucre, on semble se diriger de manière invitante dans le bien crémeux.  Plus aqueuse en bouche mais à la fois pesante de vanille, heureusement compensée par une bonne gazéification qui précède une fanle de fraise mais surtout du funk du chain, sans aucun doute celui d’À La Fut.  On termine donc de manière peu attendu mais très attentive sur le côté sauvage qui semblait être un peu sur le côté depuis un bout à la Fut.    Ce penchant fraise de la Rouge de Mékinac vous ramenera très rapidement au bercail.

La Shed La Mémère Session IPA DDH 3.5%

Cote OO : B+

Un homélie populaire pour réveiller l’église.

Beau concept, de plus de la part de la Shed qui à ce jour est davantage conservatrice qu’avant-garde.  Le nez est à la frontiere du rictus d’agrume alors disons simplement que le nez d’orange, d’ananas et d’abricot est exubérant sans tomber dans l’insolence.  On retrouve ensuite une session légère en bouche , légèrement gazonnée, mais qui ne s’étend pas aussi bien que le nez.  Il faut donc l’avaler pour avoir droit au même élan vert et une amertume tranchante spécialement pour une dry hop.  Cette mémère remplit donc les attentes et amène une belle palette de houblons variée tout en restant légère où il le faut.  Une belle offrande de la shed qui devrait sortir plus souvent de la norme. 

Le Corsaire Oreille de Crisse Ambrée à l’érable (revisite avril 2021) 6.5%

Cote OO : B+

Parce qu’il y a des cabanes à sucre à Lévis aussi.

Belle robe entre le rouge et l’orange, la partie ambrée est certes bien atteinte tandis que le nez sait bien unir feuilles brûlées et sirop.  C’est assez lourd mais printanier de toute façon.  En bouche on soupçonne soit du thé Lapsang Souchong au bois de cèdre ou alors du bois de pommier à la Schlenkerla.  Côté finale, c’est le grain de la Schlenkerla mais sans la lourdeur de celle-ci, des oreilles de crisse et non du bacon en fait.  Au final elle me fait penser à la Charbonnière de Dieu du Ciel!.mais en version cabane à sucre, ça fait donc bière de gars de bois qui n’ont pas peur des calories, et une belle visite à chaque fois. 

À la Fût Cancan Western Triple blanche vieillie 2 ans en tablette de dépanneur 8%

Cote OO : B+

Pas besoin d’un PhD pour bien réussir.

D’emblée, les attentes sont plus ou moins fortes ne sachant les conditions plus ou moins bonnes du dépanneur et de l’éclairage des 24 derniers mois sur cette bouteille.  Le nez belge est pleinement régulier et très porté par les levures, n’était-ce du blé pour arrondir le tout on dirait davantage triple belge que triple blanche.  A l’instar de l’olfactive les levures s’occupent des papilles et la céréale semble un tantinet plus mince, on avale donc cette bonne dose de funk pour y retrouver du houblon un peu fatigué d’abord mais surtout du pain a levain qui n’a pas la subtilité comme épithète.  Est-ce que sa jeunesse ardue en dep l’a bonifiée? Bien que l’on sente que ça l’a altéré elle est loin d’être à dédaigner. 

Unibroue La Résolution 2019 Bière noire de style belge (vieillie 2 ans en tablette de dépanneur) 10% 21.5 IBUs

Une autre (potentiellement) belle découverte en dépanneur « non spécialisée ».  Heureusement trouvée dans le fond du frigo, ordinaire pour le vieillissement mais à l’abri de la lumière.

Cote OO : B

Un rigodon de noël : ça swingue solide mais ça reste amical.

Pour une fois peu usuel de la part d’Unibroue, le nez tire davantage sur le côté noir que celui belge, sans toutefois oublié le caramel du grain; ça s’annonce certes sucré mais pas de pain et en général de la lourdeur qu’on peut lui associer parfois.  L’attaque est soutenue et assez forte alors que la muscade et la noix de Grenoble attaquent en duo, puis lorsqu’on l’avale… la mélasse comme rarement sentie et les épices dans le eggnog (lait de poule).  Définitivement, une bière auquel on doit se préparer, qui apporte l’intensité des bières de noël mais en version un tantinet plus légère, et avec une finale long, bien remplie et presqu’amère malgré un faible 22 IBUs (oups, pardon, 21.5 IBUs). 

Le Castor Jalisco Bière brune impériale 9.7%

Cote OO : B+

Toute sauf la bière mexicaine populaire (donc pleine de goût!).

De par leurs dernières offrandes inspirés des spiritueux mexicains, on s’attend à quelque chose de fort du Castor et on est pas déçu avec le solide nez qui rappelle un peu la nut brown ale (une couleur aussi!), bien bretté, poivré (poivre noir) et avec un peu d’imagination, affublé d’aiguilles de cactus.  L’amorce gustative est tranquille et la bière brune s’échauffe lentement sur des bases de levures toutes juste funky mais dans l’ensemble bien ronde, spécialement en finale où elles se mélangent au chêne du baril et le piquant vanillé de la tequila vieillie.  La sensation environ une minute après l’avoir avalé est une belle surprise : léger piquant sur les côtés de la langue, rien pour effrayer mais ça clotûre bien l’expérience où tout est joué en finesse, même la chaleur de l’alcool qui semble passablement inférieur à ses presque 10%.